Interview
de Madame la Flaque
- Audrey Schmetz |
Interview de Madame la Flaque |
Audrey Schmetz a interviewé, pour notre magazine, madame La Flaque une descendante de la famille Goutte. |
A .S : Est-ce toujours amusant d'être une flaque ?
F : Cela dépend. En ce qui me concerne, le moment que je trouve le plus agréable c'est quand mes gouttes s'évaporent pour tout recommencer. Mais par contre, c'est vraiment désagréable de vivre en ville. C'est horrible ! Les hommes se servent de vous pour rincer leurs chaussures, vous n'êtes jamais propre, . . !
A.S : D'où venez-vous ?
F : Au départ, des gouttes se promènent très paisiblement en nuage poussé par le vent. C'est très agréable. Elles voient le monde en tout petit. Ensuite, le nuage éclate et se divise en milliers de petites gouttelettes. Puis celles-ci tombent sur terre, certaines sur du sol perméable, d'autres sur du sol imperméable et stagnent.
Voilà comment je suis née !A.S : N'êtes-vous pas trop polluée ?
F : Oh bien sûr que si. Tous les gaz d'échappement des autos, les déchets des passants, .. sans parler de ces chiens qui s'oublient délicatement. Cela se passe surtout en ville et ces temps-ci, c'est vraiment très désagréable car il fait froid. Donc, je reste longtemps sur terre. Personnellement, je trouve qu'il y a trop de pollution !
A.S : Comment communiquez-vous ?
F : Entre flaques, on ne sait s'envoyer des messages que par l'intermédiaire du soleil : notre manière de bouger renvoie la lumière et on se comprend ainsi. Mais le problème, c'est que le soleil nous fait aussi disparaître. C'est donc très difficile de communiquer.
A. S : Que craignez-vous le plus ?
F : La chose que je crains le plus c'est qu'un chien ou un autre animal vienne laper mon eau. Cela ne m'est jamais arrivé, mais sait-on jamais !
Propos recueillis par Audrey Schmetz
du magazine Hachdeuzo
Exclusif : Interview de la rosée matinale |
Au petit matin, notre reporter Sarah Talbot a réussi à capter les premières impressions d'une goutte de rosée. Voici l'intégralité de cette interview. |
ST : Le matin, quand vous vous levez, savez-vous qui sur les brins d'herbes vous a déposée ?
R : Je suis là grâce à la fraîcheur de la nuit. Je me retrouve sur les brins d'herbe de votre pelouse après une longue aventure. Perdue au milieu d'un océan, je me suis évaporée pour rejoindre les nuages où je suis devenue gouttelette d'eau douce. Je me suis alors égarée dans l'atmosphère pour me retrouver ici.
ST : Votre image fait rêver le monde entier. Mais, vous, où préféreriez-vous vous installer ?
R : Etant une artiste romantique, je préfère les endroits esthétiques qui se révèlent autant de paradis. Pour être franche, je préfère de loin me déposer sur des pétales de rose plutôt que sur une crotte de mouche. J'aime répondre à l'idée que les hommes sensibles se font de moi
ST : Si vous étiez une odeur, laquelle seriez-vous ?
R : Es-tu déjà allée en Provence au printemps ou en été? Eh bien, j'aimerais être un de ces parfums qui embaument l'air et qui ajoutent à l'attrait des femmes. Une perle de rosée qui deviendrait eau de lavande, ce serait bien, je crois.
ST : La vie d'un perle de rosée est bien passagère. Cela vous cause-t-il problème ?
R : Moi, je ne suis pas comme les hommes, je ne me pose pas autant de questions qu'eux. Je me contente de ce que je suis! L'essentiel, c'est que je remplisse correctement mon rôle. Si tu es contente quand tu me regardes, ça me suffit.
ST : L'eau joue un rôle important dans la vie des hommes. Ceux-ci ne semblent plus guère la respecter. Cela vous fait-il peur ?
R : Ce sont les hommes les plus lucides qui ont peur et je les comprends. Beaucoup d'hommes ont un comportement irresponsable. Le petit pourcent d'eau douce dont vous disposez est un bien précieux. Tous ceux qui polluent ou gaspillent ce cadeau sont des idiots. Il serait grand temps que beaucoup d'hommes se remettent en question.
De mon jardin, Sarah Talbot.
Je voudrais être star... |
La Gileppe, ce petit ruisseau qui alimente nos robinets depuis des années, a bien voulu nous accorder un entretien afin de nous faire partager ses pensées sur les infrastructures, son barrage et sa station d'épuration qui ont complètement changé le cours de sa vie. |
SL : Dans votre vie, quels changements ont été occasionnés par la construction du barrage ?
G : Je me suis retrouvé complètement esseulé. Les familles, habituées à venir pique-niquer sur mes rives, ne sont plus venues ; les enfants ne sont plus venus se baigner. De plus, le paysage a radicalement changé. Ce grand mur de pierre qui m'emprisonne à moitié est sinistre. Vous auriez pu, au moins, construire quelque chose de plus agréable. Car moi, j'ai vue dessus toute la journée.
SL : Que pensez-vous de la station de traitement ?
G : Je trouve cela un peu idiot d'aller me remplir de chlore pour détruire une ou deux bactéries. De plus, je n'ai aucune intimité ! On me lave sans même se préoccuper de ce que je pense. On me regarde tout bêtement. Les seuls points positifs sont que je ne doive plus me fatiguer en me cognant contre les rochers pour faire ma toilette et que je ne souffre point de la pollution comme certains de mes confrères.
SL : Trouvez-vous cela normal d 'alimenter nos maisons en eau potable ?
G : Pas du tout ! Vous m'employez comme si j'étais votre esclave. II vous suffit de tourner un robinet pour qu'on m'envoie vers vous ; j'y suis obligé car sinon, ce serait une catastrophe monumentale. Vous me traitez comme un esclave mais vous ne pourriez pas vivre sans moi.
SL : Aimeriez-vous être mis en bouteille comme votre consur l 'eau de Spa ?
G : Oui, cela me plairait davantage. Au moins, on ne me traiterait plus comme une servante. Vous devriez vous déplacer pour m'acheter. Je serais la vedette de vos publicités télévisées. Cela ne serait qu'un début. Mais je saurais, peut-être, conquérir le grand écran et devenir une vedette internationale.
SL : Quelle votre plus grand rêve ? Devenir une star ?
G : Non, mais je ne vous cache pas que cela ne me déplairait pas. J'aimerais que vous pensiez à moi lorsque vous tournez votre robinet, car ce n'est pas facile, même avec l'aide de la pression, de monter tous ces longs tuyaux, et de vous permettre de profiter de tous mes bienfaits.
Entretien : Stéphanie Liénart.
Mme du Niagara dévoile ses plus beaux secrets !!! |
Mme Chute du Niagara nous parle de sa vie privée, des secrets enfouis au plus profond d'elle. |
AC : Où êtes-vous née ?
CdN : Je suis née à l'Est de l'Amérique du Nord, à la frontière du Canada et des Etats-Unis d'Amérique, plus précisément dans l'état de New York et au Sud-Est de la province de l'Ontario. En ce moment, j'habite toujours là car j'aime énormément cet endroit.
AC : Quand êtes-vous née ?
CdN : Il y a environ 12.000 ans ! Quand mes ancêtres, les glaciers, se sont retirés au Nord. Depuis cette époque, l'érosion m'a fait avancer de onze kilomètres vers l'amont en formant mes gorges.
AC : Quel est votre loisir ?
CdN : Descendre à une vitesse folle du sommet jusque tout en bas. Mais j'aime également que des visiteurs viennent m'admirer... II y en a plusieurs millions chaque année !
AC : Quelle est la chose que vous détestez par-dessus tout et pourquoi ?
CdN : L'île de la Chèvre dans l'état de New York, car elle me sépare en deux. C'est très embêtant car du côté canadien, ma ligne de crête est longue de 790 mètres, mais du côté des Etats-Unis, elle est beaucoup plus courte : 305 mètres ! Il y a aussi la pollution, bien évidemment ! Je trouve ça honteux que des personnes viennent déposer leurs déchets ! Ça tue presque tout ! ! ! Le pire, c'est que je ne peux rien faire contre cela; ça me désole vraiment..
AC : Quelle est votre taille ?
CdN : Cela dépend. C'est très spécial car sur la rive canadienne, je mesure 49 mètres de haut, mais sur la rive des Etats-Unis, je mesure 51 mètres de haut ! Assez étonnant, non ?
AC : Je vous remercie d'avoir bien voulu répondre à ces quelques questions.
CdN : Mais ce fut un très grand plaisir !
Aline CROCHELET, pour Saint-Louis.
L'eau fait une indigestion : Elle a avalé trop de pollution ! |
L'eau qui coule dans les rivières, l'eau que tu utilises pour boire ou te laver, l'eau qui porte les bateaux et dans laquelle tu nages, la voici qui nous révèle tous ses problèmes. |
LG : Quel est votre ennemi le plus redoutable ?
Eau : Le gaspillage : le geste est simple et facile, il suffit de tourner le robinet et je jaillis ! Tellement banal que vous avez tendance à oublier que je suis une denrée rare ! Arrêtez de penser que je suis une ressource inépuisable.
LG : Que pensez-vous des hommes ?
Eau : Je pense qu'ils sont négligents : ils croient que la pollution ne laisse pas de traces. Apparemment ils n'imaginent pas que lorsque je serai toute polluée, il n'y aura plus de vie sur terre et cela pourrait bien arriver dans quelques années.
LG : Que sont devenus les cours d'eau ?
Eau : Les fleuves et les rivières, auparavant lieux de plaisance, se transforment en poubelles car l'homme y déverse les eaux polluées des égouts et des usines.
LG : Les nappes phréatiques sont-elles toujours à l'abri de cette pollution ?
Eau : Non, les nappes phréatiques sont de plus en plus touchées par les substances polluantes utilisées dons l'agriculture et l'élevage intensif. Ces produits, épandus sur les terres, contaminent peu à peu les
réserves d'eau du sol.LG : Croyez-vous sauver la situation grâce à l'importante masse d'eau que sont les mers ?
Eau : Hélas ! non. Les mers reçoivent non seulement la pollution des fleuves mais encore celle des
produits radioactifs déversés par l'homme. Par souci de rendement, ce dernier ferme les yeux
sur la vétusté des pétroliers qui, en s'échouant, perdent leur cargaison nocive pour la qualité
de l'eau.
de Laura Gillard.
L'océan glacial Arctique accusé du meurtre de plus de 1500 personnes |
Voici une interview exclusive de l'océan glacial Arctique accusé d'avoir volontairement tué plus de 1500 personnes lors du naufrage du Titanic au début du siècle dernier. |
Le choc Géraldine : Vous êtes accusé d'avoir tué volontairement plus de 1500 personnes. Le reconnaissez-vous ?
Océan glacial Arctique : Bien sûr que je le reconnais et j'en suis fier en plus. Vous êtes probablement choquée par ma réponse mais ces pollueurs ne méritaient pas de vivre.
LCG : Ces pollueurs ? Qu'entendez-vous par là ?
OCA : Tous ces gros navires qui déversent leurs saletés dans mes eaux pures. Et ce n'est pas tout ! Avec 1500 personnes à bord, il y avait un bruit insupportable : cette musique, ces chants, ces cris de joie. J'aime la paix et la tranquillité, moi
LCG : Etait-il vraiment nécessaire d'agir de la sorte et de les tuer tous ?
OGA : Avouez que c'était une aubaine, ce Titanic. J'ai été obligé de fournir un effort considérable pour pousser l'iceberg contre le bateau mais j'y suis arrivé. Je l'ai fait pour que ça serve de leçon, pour qu'on arrête de construire des bâtiments aussi imposants, tout simplement, pour qu'on arrête de m'envahir.
LCG : Votre geste n'a pas découragé les constructeurs, en êtes-vous conscient ?
OGA : Oui, bien sûr mais maintenant, on m'aborde avec plus de respect, on se méfie de moi, on me craint. Et puis, ignorez-vous que je suis devenu une star : j'ai joué mon propre rôle dans un grand film.
LCG : Je sais. A propos, qu'avez-vous pensé du film ?
OGA : J'ai trouvé ce film plutôt moyen mais il a donné l'occasion à des milliers de spectateurs de pouvoir m'admirer. Sans fausse modestie, je me suis trouvé très beau, grand, très grand et froid. J'espère que vous, les humains, avez définitivement compris que je suis invincible.
LCG : Moyen, vous avez trouvé le film moyen alors que des milliers de gens l'ont adoré. Qu'est-ce qui ne vous a pas plu ?
OGA : Cette histoire d'amour. Un pauvre qui tombe amoureux d'une riche, laissez-moi rire, ça arrive tous les jours ... Cette histoire a bien failli me voler la vedette mais comme toujours, je suis le grand vainqueur. Tous ces gens morts de froid dans mon immensité, que c'était beau !...
Je vais vous laisser, mademoiselle, car vous m'ennuyez avec toutes vos questions, mais n'oubliez jamais, je suis l'océan le plus "houleux" du monde. A bon entendeur, salut !..
Géraldine Martens.
Confidences d'une star ! |
Mademoiselle Pluvial,la célèbre goutte de pluie plus connue sous le nom de " Flap-Flap ",accepte de répondre aux questions de " Magalleau ", votre hebdomaire préféré. En voici un aperçu |
M : Mademoiselle Flap-Flap, vous avez beaucoup voyagé. Quel est votre plus grand souvenir, l'événement qui vous a le plus marqué ?
FF : L'ingratitude des gens habitant dans les pays développés. Je m'explique : pleuvoir n'est pas tâche facile. Cela demande énormément de concentration et de force. Je pense donc que je dois être accueillie à bras ouverts une fois que je suis tombée du ciel. Pourtant, en Europe, les gens rouspètent en me voyant, jurent et se munissent immédiatement de parapluies. C'est très vexant ! Tandis qu'en Afrique, les gens pleurent de joie lorsqu'ils me voient.
M : Au fait, comment vous déplacez-vous ?
FF : Lorsqu'il a plu, sous l'action du soleil, je m'évapore. Parfois, je dois attendre plusieurs semaines avant de m'envoler. Je reste donc sur terre ce qui est désagréable car les gens me piétinent.
M : Comptez-vous un jour quitter les pluies et rejoindre un lac ou une mer où vous pourriez vous reposer ?
FF : (rires) Sûrement pas ! J'aime ma liberté et je ne veux pas la perdre. De plus, une de mes amies m'a raconté qu'elle a passé ses vacances à la mer. Or, une importante pollution lui a occasionné des problèmes de vue après une journée ! Cela ne donne guère envie d'aller en mer !
M : Projetez-vous quand même de prendre votre retraite ? Cela fait presque un siècle que vous travaillez
FF : Je ne veux pas entendre parler de retraite. Je n'aurais rien à faire et je déteste l'ennui. J'attendrai de pénétrer dans le sol pour tout abandonner.
M : En fin de compte, pensez-vous avoir réussi ou échoué dans votre vie ?
FF : Je pense avoir fait ce qu'il fallait. Rien de plus, rien de moins. J'ai accompli mon travail, je me suis battue pour de bonnes causes, j'ai aidé mon entourage, mais j'ai commis certaines erreurs dont je ne suis pas fière et que je garderai donc secrètes. Toutefois, bien qu'il m'arrive d'être pessimiste, je ne crois pas que ma vie se résume à un total échec.
M : Merci beaucoup, mademoiselle Flap-Flap !
Propos recueilli par Marine Lugen.
Les secrets du Nil |
Le
Nil, fleuve mythique qui traverse l'Egypte, a été et est
toujours le témoin privilégié de ce pays aux milles
facettes. En route vers la terre des pharaons ! |
Joséphine Zerbe : Bonjour, M. le Nil, et tout d'abord, quel est votre endroit préféré- dans toute l'Egypte ?
Le Nil : Bonjour, bonjour, Joséphine. Pour répondre à votre question, je pense avoir un faible pour le Fayoum. C'est un endroit sauvage, peuplé d'animaux de tous poils (et de toutes plumes !). C'est là que se croisent ibis multicolore, fauves et bien d'autres. De plus, la végétation est également cariée et splendide. On y trouve papyrus, nénuphars, plantes rares et merveilleuses C'était le coin favori de ce bon vieux Ramsés II ! (Avec les champs de batailles, évidemment).
JZ : Vous êtes très apprécié par les Egyptiens, mais pourquoi ?
Le Nil (d'un ton calme) : Je crois que c'est en partie à Selek (le dieu crocodile, n.d.l.r.) que je dois cette popularité. En effet, il est réputé vivre, comment dire en moi et me protéger. De plus, sans moi , l'Egypte serait sèche et aride, totalement inhabitable !
JZ : Que pensez-vous des pyramides de Gizeh ?
Le Nil : Pas mal, pas mal. Un peu prétentieux, quand même. Mais bon, ça me fait un peu de l'ombre quand Râ pique une crise et pète les plombs ! Heu, pardon
JZ : Vous semblez bien vous entendre avec Ramsés II, non ?
Le Nil : C'est vrai que je l'aimais bien, le p'tit jeune. Il me rendait au centuple ! Cérémonies, invocations, offrandes Il était sympa pour un pharaons !
JZ : Et Alexandre le Grand ?
Le Nil : Ha, le Macédonien ! Je ne l'ai pas beaucoup vu. Il ne tenait pas en place. Toujours à vouloir envahir d'autres pays. Pour la petite histoire, il devait avoir un sérieux complexe d'infériorité : il était petit ! Pour se faire appeler " le Grand " !
Propos recueilli par Mélodie Wegnez.