Caractéristiques du bassin versant (roches, sols, eaux): roches siliceuses, sols acides, eaux mésotrophes.
Evolution des indices diatomiques en fonction des différentes actions que vous avez testées (vous pouvez reproduire schématiquement les histogrammes de fréquences que vous avez obtenus) :
indiquez l'action qui influence la qualité de l'eau >>> |
aucune (conditions naturelles) |
pâturage intensif de petite superficie (10 % de la superficie disponible) |
pâturage intensif de superficie moyenne (45 % de la superficie disponible) |
pâturage extensif de grande superficie (100 % de la superficie disponible) |
S1
(hors influence) |
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S1 indice global
+ couleur |
4,6 |
bleu |
4,6 |
bleu |
4,6 |
bleu |
4,6 |
bleu |
S2
(aval de la zone pâturée) |
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S2 indice global
+ couleur |
4,5 |
bleu |
4,2 |
vert |
3,4 |
jaune |
3,2 |
jaune |
Comment interpréter un indice diatomique ?
L’indice diatomique est calculé d'après les proportions de chaque groupe écologique de diatomées : diatomées très sensibles en bleu (classe 5), sensibles en vert (classe 4), d’eau eutrophisée en jaune (classe 3), résistantes en orange (classe 4) et très résistantes en rouge (classe 1). Donc, sur une échelle de 1 à 5, plus l'indice est élevé, meilleure est la qualité de l'eau.
Des études ont bien montré la part des amendements emportés par les pluies vers les cours d’eau: un hectare de pâture exporte 0,39 kilos de phosphore par an vers le cours d’eau alors qu’un hectare de forêts n’en exporte que 0,02 kilos! C’est une pollution insidieuse et continue dont l’impact est immédiat : il suffit que le cours d’eau de très bonne qualité qui vient de la réserve forestière parcoure quelques centaines de mètres en pâture pour que son indice diminue déjà. Il faut dire que les diatomées sont des algues très sensibles au moindre apport organique ou minéral !
Quel est le paramètre qui varie selon l'axe horizontal du tableau ci-dessus (de gauche à droite) ?
La superficie des zones pâturées.
Comment évolue la qualité de l'eau en fonction de ce paramètre ? Comment pouvez-vous l'interpréter ?
Toute activité agricole provoque une diminution de la qualité de l'eau. Plus la superficie du pâturage augmente, plus les rejets sont importants, donc plus la qualité de l'eau diminue.
Toutefois, il ne s’agit pas d’un rejet direct (comme pour une zone d’habitat) mais le plus souvent d’une diffusion des polluants (engrais chimiques et organiques, déjections des animaux) par ruissellement ou par écoulement hypodermique latéral (on parle aussi d’un lixiviat) dans la couche supérieure du sol. C’est pourquoi la contamination organique est faible, même si les pâtures couvrent 100 % du bassin versant: en effet, les matières organiques ont été minéralisées avant d’arriver au cours d’eau. Dès lors, c’est surtout une eutrophisation qui est notée, avec une dominance des diatomées favorisées par les nitrates et les phosphates (classe 3, en jaune).
Que peut-on tirer de la comparaison avec les états de référence ?
On voit que, même appliqué sur une surface réduite, le pâturage intensif a un effet négatif sur la qualité des cours d’eau et que les diatomées y sont particulièrement sensibles puisque leurs communautés changent déjà de composition.
On peut réduire cette dégradation en ajustant mieux l’apport des amendements aux besoins du sol, en épandant à des périodes favorables (c’est-à-dire uniquement juste avant et pendant la période de croissance des végétaux), en limitant le nombre de bêtes. Enfin en plantant en bordure du cours d’eau, une bande arbustive qui absorbe activement les nitrates et phosphates contenus dans le lixiviat. Ces mesures diminuent la quantité d’éléments polluants et en plus la dernière diversifie le paysage et peut produire du bois de chauffage.
Que pouvons-nous faire pour diminuer l'impact négatif de l’agriculture intensive ?
La consommation de produits issus de l'agriculture biologique a un impact positif, puisque ce type d'agriculture utilise beaucoup moins d'engrais et de produits phytosanitaires que l'agriculture conventionnelle (voire pas du tout).
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