type d'agriculture >>> |
élevage
S2 (bassin 2) |
cultures
S3 (bassin 3) |
point aval du bassin
sans agriculture
(point de référence)
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indice global + couleur |
4,5 |
bleu |
4,4 |
bleu |
point aval du bassin
mode intensif
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indice global + couleur |
3,2 |
jaune |
2,9 |
orange |
point aval du bassin
mode extensif
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indice global + couleur |
3,7 |
vert |
3,6 |
vert |
Comment interpréter un indice diatomique ?
L’indice diatomique est calculé d'après les proportions de chaque groupe écologique de diatomées: diatomées très sensibles en bleu (classe 5), sensibles en vert (classe 4), d’eau eutrophisée en jaune (classe 3), résistantes en orange (classe 4) et très résistantes en rouge (classe 1). Donc, sur une échelle de 1 à 5, plus l'indice est élevé, meilleure est la qualité de l'eau.
Quelle est la différence dans la qualité de l'eau entre des cultures et du pâturage ?
Par rapport aux situations de référence, que ce soit en mode intensif ou extensif, l'eau est altérée en aval des zones agricoles, mais davantage en aval des cultures que des pâturages, les quantités d’engrais étant supérieures dans le premier cas.
Par exemple, un hectare de pâture exporte par an 0,39 kilos de phosphore vers le cours d’eau alors qu’un hectare de maïs en exporte 2,47; un hectare de culture maraîchère 1,02 et un hectare de céréales 0,74 !
En particulier, la plus grande part des diatomées très résistantes (en rouge), résistantes (en orange) et d’eau eutrophisée (en jaune) en intensif montre bien que les apports d’engrais organiques et minéraux sont excédentaires par rapport aux besoins réels de la végétation. D’autre part, il y a moins de différence entre indices dans le mode extensif (3,7 et 3,6) que dans l’intensif (3,2 et 2,9): c’est normal car il y a très peu d’excédent d’engrais exportés vers le cours d’eau puisqu’on essaie de mieux ajuster les besoins nutritifs aux types de sols et de végétaux.
Comment évolue la qualité de l'eau lorsqu'on passe du mode intensif au mode extensif ?
La qualité de l'eau s'améliore en passant du mode intensif au mode extensif, que ce soit pour des cultures ou pour du pâturage, puisqu’on utilise moins d’engrais dans les deux cas.
On peut limiter la dégradation des cours d’eau en zones agricoles en encourageant le mode d’agriculture extensive qui réduit fortement l’utilisation des pesticides et ajuste mieux l’apport des amendements aux besoins du sol et en prévoyant les épandages à des périodes favorables (c’est-à-dire uniquement juste avant et pendant que les végétaux sont en période de croissance). Ce mode extensif est d’autant plus à privilégier dans l’avenir qu’on produit actuellement des excédents alimentaires de qualité moindre (contamination par des pesticides, trop forte teneur en nitrates, manque de goût,…) ce qui amène à mettre des terres agricoles en jachère ! Cultiver de plus grandes surfaces en utilisant moins d’engrais et de pesticides mène à la même production mais fournit des produits de meilleure qualité.
Que pouvons-nous faire pour diminuer l'impact négatif de l’agriculture intensive ?
La consommation de produits issus de l'agriculture biologique a un impact positif, puisque ce type d'agriculture utilise beaucoup moins d'engrais et de produits phytosanitaires que l'agriculture conventionnelle (voire pas du tout).
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