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Clé interactive d’identification des pollens
Evaluation
Rapport d'activités du Collège Sainte-Véronique Liège (BELGIQUE) -1ère année
L'équipe
Activités
ActivitésJournée pédagogique dans les Fagnes
ActivitésLes tourbières, un livre d'histoire de la végétation et du climat
ActivitésParticipation au Printemps des Sciences
ActivitésExploitation de la BD éditée par la Fondation Polaire
Activités futures
Activités futuresExploitation de la BD version papier
Activités futuresExploitation de la BD version on-line
Activités futuresInstallation d’une station météo
Les activités développées au Collège dans le cadre du projet Climatic rassemblent des professeurs de différentes disciplines et des élèves de 6 à 17 ans !
L'interdisciplinarité, la coopération et la communication entre les élèves et les enseignants sont donc des axes privilégiés selon lesquels nous développons le projet dans notre établissement scolaire.
1. L'équipe Climatic du Collège
Le tableau ci-dessous reprend les noms des professeurs impliqués dans Climatic, la discipline enseignée et l'activité développée dans le cadre de ce projet.
Ces différentes activités sont détaillées au point 2.
Nom du professeur |
Discipline enseignée |
Activités |
Marx Isabelle |
Français | Roman interactif |
| Bleus Catherine catherine.bleus@teledisnet.be |
Français | BD |
Derwa Françoise |
Sciences | Tourbières |
| Froidbise Emile emile.froidbise@teledisnet.be |
Néerlandais Anglais |
Station météo |
Gazzotti Angélique |
Institutrice primaire | Fagnes |
| Gillard Catherine | Anglais | BD |
| Guillaume Françoise | Sciences | Fagnes |
Lemaire Léon |
Géographie | Tourbières |
Lecloux Axelle |
Sciences |
Changements climatiques |
Leyen Joëlle |
Responsable ISO | Fagnes |
Moyano Philippe |
Français | BD |
| Muller Anne | Institutrice primaire |
BD |
Robertz Françoise |
Allemand | BD |
Schmitz Nicolas |
Instituteur primaire | Fagnes |
Tyssens Mathias |
Histoire | Fagnes |
Vos Pierre |
Géographie | Changements climatiques |
Warnier Pascal |
Instituteur primaire |
Effet de serre |
Dans le tableau suivant, nous trouvons les classes participantes, le(s) nom(s) du (des) professeur(s) responsable(s) et les activités dans lesquelles ces classes sont effectivement impliquées.
Classes |
Professeurs responsables |
Activités |
| 1ère primaire | A. Gazzotti | Fagnes |
| 5ème primaire | N. Schmitz | Fagnes |
| 2ème secondaire | C Bleus, Ph. Moyano | BD, Fagnes |
| 3ème secondaire | F. Guillaume | Fagnes |
3ème secondaire |
L. Lemaire | BD en anglais |
| 5ème secondaire | F. Derwa | Fagnes, Tourbières |
| 5/6ème secondaire | F. Renard | BD en allemand |
2.1. Journée pédagogique dans les Fagnes (18/11/05)
Programme
-
Visite par les élèves de l'enseignement fondamental et secondaire inférieur du Centre Nature de Botrange (exposition « Les couloirs du temps », film vidéo sur le plateau des Hautes Fagnes et balade dans les tourbières).
-
Expériences scientifiques menées par les élèves de l'enseignement secondaire supérieur à la Station Scientifique des Hautes Fagnes.
Objectifs
S'informer, se documenter
Observer, collecter des données
Mesurer, expérimenter, analyser
Compte-rendu de la journée
Un très beau compte-rendu de cette journée est à consulter à l'adresse :
http://www.sainte-veronique.be/primaire/climatic_fagnes.html
Les activités sur place se sont déroulées en 3 groupes et en tournantes :
- groupe 1 : visite de l'exposition (de 10h00 à 11h00)
film (de 11h00 à 12h00)
repas (de 12h00 à 13h00)
promenade (de 13h00 à 15h30) - groupe 2 : film (de 10h00 à 11h00)
visite de l'exposition (de 11h00 à 12h00)
repas (de 12h00 à 13h00)
promenade (de 13h00 à 15h30) - groupe 3 : promenade (de 10h00 à 12h00)
repas (de 12h00 à 13h00)
visite du musée (de 13h00 à 14h00)
film (de 14h00 à 14h30)
promenade (de 14h30 à 15h30).
L'exposition, intitulée « Les couloirs du temps », se présente sous la forme d'un voyage à travers les différentes grandes périodes climatiques de la planète, depuis sa formation jusqu'à nos jours.
Cette exposition, adaptée aux petits (6 ans) comme aux plus grands (14 ans), est didactique et ludique : panneaux, illustrations, maquettes, couleurs, formes, objets… concourent à aviver chez les élèves émotions et sensations. Ceux-ci sont rendus « acteurs » de l'Histoire de la Terre. Ils ont d'ailleurs manifestement beaucoup apprécié cette partie de l'activité.
Le film sur la formation des sols, des paysages, du climat, de la faune et de la flore de la région Fagnes-Eiffel n'a pas rencontré le même succès. Peut-être trop lent, trop long, trop poétique, leur a-t-il moins parlé. Très esthétique pourtant, il n'était en fait ni adapté à des enfants ni même à des adolescents.
Quant à la balade dans les tourbières, si elle a plu à un grand nombre (peut-être plus encore à cause du soleil et des premières neiges de la saison qu'aux informations scientifiques dispensées - à nouveau très intéressantes et axées sur le « sensitif »), elle a aussi été éprouvante physiquement pour les plus petits qui se sont trouvés confrontés aux éléments (brouillard, humidité, bise, froid…), à la difficultés du terrain (marécages, caillebotis…) et à une marche de plusieurs kilomètres dans la neige pendant 2h et demie. Heureusement, un bel esprit d'entraide régnait : les filles les plus « grandes » portant ou consolant les plus petits parfois au bord des larmes. Il est en tout cas certain que tous ont à présent compris ce qu'est le climat des Hautes Fagnes. Il est à espérer aussi que les explications fournies par les guides sur les raisons et les nécessités de protéger un tel biotope (réserve d'eau du pays et mine de renseignements sur notre Histoire) feront également leur chemin dans leurs têtes.
2.2. Les tourbières, un livre d'histoire de la végétation et du climat
Mise en situation
Exploitation d'un écosystème géographiquement proche permettant de retracer l'évolution du paysage végétal sur quelques 13000 ans, afin de comprendre l'influence des changements climatiques et des activités humaines sur la nature des espèces végétales occupant un milieu.
En effet, les tourbières, installées sur des sols imperméables, emprisonnent dans la tourbe en formation des pluies de pollen caractéristiques des plantes fleurissant dans le paysage étudié. L'absence de décomposition garantit la conservation parfaite de ces grains et rend donc possible l'établissement de diagrammes polliniques et donc la reconstitution des paysages végétaux.
Déroulement de l'activité pédagogique
Objectif : Extraction des grains de pollen à partir de carottes de tourbe ; identification des grains de pollen et comptage des principales espèces
Palynologie et changements climatiques : protocole de manipulation
1- Introduction par L. Leclercq, Directeur de la Station scientifique des Hautes-Fagnes. L'objectif de cette introduction est de répondre à toute une série de questions :
- qu'est-ce qu'une tourbière ?
- comment se forme-t-elle ?
- quelles sont ses caractéristiques ?
- comment l'homme l'a-t-il exploitée ?
- comment les tourbières peuvent-elles nous aider à comprendre l'évolution du paysage végétal ancien ?
Ecoutons L. Leclercq nous parler de la mort des tourbières.
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2- Principe général de la séance de laboratoire.
Présentation des échantillons de tourbe à analyser et du matériel nécessaire.
(vidéo)
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3- Préparation des échantillons de tourbe
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4- Filtration des échantillons
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5- Récolte de la matière à analyser
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6- Observation au microscope et identification des grains de pollen. ( clé interactive d'identification des pollens)
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7- Mise en commun des résultats. Calcul des pourcentages d'abondance et reconstitution du paysage végétal en tenant compte de la quantité produite pour chaque espèce et l'aptitude au transport par le vent.
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8- La journée s'est terminée par une bataille de boules de neige (pour l'ambiance !!) et par la visite de la station météo. (vidéo)
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Compte-rendu de l'activité par les élèves
« Le vendredi 18 novembre, nous nous sommes rendus à la Station scientifique des Hautes-Fagnes, dans le cadre du projet européen Climatic, en compagnie de nos professeurs de sciences et de géographie.
Monsieur L. Leclercq, le Directeur de la Station, nous a chaleureusement accueillis et nous a expliqué le processus de formation des tourbières, ainsi que le principe de leur datation par l'analyse des grains de pollen (la palynologie).
Le temps d'une journée, nous nous sommes glissés dans la peau d'un scientifique, observant et recensant minutieusement les grains de pollen emprisonnés dans différents échantillons de tourbes en provenance de la Fagne de Polleur. Après la mise en commun des résultats de chaque groupe, nous avons pu reconstituer la végétation environnant la tourbière il y a 3000 ans.
Nous avons eu également l'occasion de découvrir une station climatique à la pointe de la technologie. Nous en avons profité pour nous livrer à une bataille de boules de neige dans les règles de l'art !
Cette journée hors du commun nous a permis de découvrir une autre manière d'apprendre : concrète et ludique, mais néanmoins rigoureuse et sérieuse. »
Les élèves de 5ème option sciences
2.3. Participation au Printemps des Sciences (13 au 19/03/06)
Population concernée : groupe-cible d’élèves de 5 ème secondaire, option sciences ; il s’agit des élèves qui ont participé à l’activité « Tourbières » à savoir :
Enseignants : F. Derwa, professeur de sciences ; M. Tyssens, professeur d’histoire
Elèves : Arnaud Bailly, Guillaume Detalle, Elodie François, Fanny Frohlich, Lucille Hainaut, Nicolas Henkinet, Stéphanie Johnson, Anne-Sophie Kaiser, Julianna Keresztes, Stéphanie Lebas, Pierre Lepage, Yannick Leveau, Elodie Lorphèvre, Vincent Lucas, Grégoire Mercier, Dirk Mettlen, Aurore Senny, Alexandre Simonis, Julie Vandaele, Laura Vliegen, Lyse Walraet.
Activité : Le Printemps des Sciences est la semaine de sensibilisation aux sciences en Communauté française de Belgique. Organisé par l’Université de Liège et initié en 2001, il bénéficie du soutien de Madame Marie-Dominique Simonet, Ministre de la Recherche scientifique et de l'Enseignement supérieur.
Le Printemps des Sciences répond à deux principaux objectifs :
- Renforcer la culture scientifique auprès des jeunes et du grand public,
- Offrir une perception plus réaliste des sciences.
http://www.ulg.ac.be/sciences/printemps/printemps2006.htm
Le Collège a participé à cette manifestation en organisant, avec l’aide du Professeur Leclercq de la Station Scientifique des Hautes-Fagnes, et en animant un stand sur le thème : «Climatic ou Comment retrouver la mémoire du Climat ? ».
Durant toute la semaine, nous y avons accueilli des groupes d’élèves accompagnés de leurs professeurs ; le week-end était réservé au grand public.
Les activités proposées sur le stand se déroulent en 5 temps :
1. Présentation du projet Climatic dans lequel le Collège est impliqué ; distribution de folders.
2. Brève introduction aux tourbières et à la palynologie à partir de panneaux explicatifs et de maquettes de grains de pollen,
Qu’est-ce qu’une tourbière ? Comment se forme-t-elle ? Où peut-on trouver des tourbières en Belgique ? Quelles informations peuvent-elles nous apporter sur le climat passé et pourquoi ?
Qu’est-ce qu’un grain de pollen ? Quelles sont les caractéristiques sur lesquelles on se base pour identifier les grains de pollen ?
3. O bservation d’échantillons de tourbe au microscope, mise en évidence des grains de pollen contenus dans les échantillons.
4. U tilisation de la clé d’identification des pollens sous forme d’un « jeu » à partir de photos ou de maquettes de grains de pollen inconnus.
5. Conclusion : quelques réflexions finales à propos de différents sujets :
- le paysage végétal actuel de notre pays par rapport à ce qu’il serait s’il n’y avait pas eu intervention de l’Homme
- le réchauffement climatique
- la protection des tourbières
En outre, les plus jeunes avaient la possibilité de consulter la BD version papier et on-line.
Compte-rendu de l'activité :
2.4. Exploitation de la BD éditée par la Fondation Polaire
La BD « La migration des Ibanes » a été exploitée par différentes classes et selon des approches variées.
Population concernée : une classe d’élèves de 2 ème secondaire
Enseignant : Ph. Moyano, professeur de français
Objectif : Montrer comment l’utilisation de l’image permet de transmettre un message, dans ce cas l’importance de la gestion de l’environnement et du développement durable ; écriture d’une planche.
Activités et apprentissages : La BD a été utilisée comme un objet de lecture et de réinvestissement dans le cadre d’un projet d’écriture d’une planche. Les différents travaux réalisés par les groupes d’élèves ont été exposés et présentés à d’autres élèves, en particulier des élèves du primaire, dans le cadre d’une « semaine de la langue française » organisée au mois de janvier Certains travaux seront également publiés dans la revue de l’école en vue de leur valorisation et de la diffusion de leur message.
Les thèmes proposés étaient les suivants :
- réchauffement de la Planète
- désertification
- déforestation
- commerce équitable
- technologies nouvelles au service de l’homme
- cultures du monde confrontées aux mêmes problèmes
- regard des enfants sur l’état de la Terre et leur confiance en des solutions
- fonte des glaces
- disparition des espèces
- transformation végétale.
Population concernée : 22 élèves de 13 à 14 ans de 2 ème secondaire (classe : 2F).
Enseignante : Mme Bleus, professeur de français.
Pré requis
- Les élèves avaient participé, le 18/11/05, à la journée dans les Fagnes au cours de laquelle ils avaient été initiés aux problèmes des changements climatiques.
- Le professeur avait participé à l’atelier n°1 « Utilisation de la bande dessinée La migration des ibanes » animé par Laurent Dubois, lors du séminaire de formation des 27 et 28/01/06 à Liège.
Activités et apprentissages
Étape 1 (du 14/11/05 au 20/01/06) :
L’activité s’inscrivait dans le cadre du projet « Nous B.Dessinons » du cours de français de 2 ème année et permettait, en plus d’une initiation au développement durable, de travailler plusieurs compétences du nouveau programme (fiches 1,4,5,6).
Elle a donc permis aux élèves de :
- Lire des B.D. diverses, appréhender leur variété (en présentant oralement à la classe une B.D. de leur choix, en étudiant les différents types de personnages, en définissant le genre) ;
- Lire et construire le sens d’une planche (en abordant le texte narratif, les liens logiques) ;
- Analyser le langage des images en général, de la B.D. en particulier (en observant les cadrages, la profondeur de champ, les angles de vue, et en étudiant les vignettes, les onomatopées, la chute) ;
- Lire et écrire un synopsis et un résumé (en révisant le discours direct, indirect et raconté).
Étape 2 (du 30/01 au 3/02/06) :
Dans le cadre de « la semaine du français », l’activité s’est davantage inspirée du dossier pédagogique de la Fondation Polaire, permettant cette fois de travailler les notions d’information et d’argumentation (fiches 2,3,7).
Elle a donc permis aux élèves de :
- Distinguer trois dimensions d’analyse du développement durable (par l’observation d’images, la lecture de textes, le placement de phrases dans des schémas) ;
- Réfléchir aux conséquences environnementales, sociales, économiques des changements climatiques (par l’observation d’images, l’expression orale, le débat d’idées) ;
- Calculer leur empreinte écologique personnelle (par la consultation d’adresse internet).
Étape 3 (le 16/03/06) :
Dans le cadre de l’opération « Sciences en Tête » du Printemps des Sciences au Sart Tilman, les élèves ont visité l’exposition interactive « les mémoires des tourbières » tenue par les élèves de 5 ème secondaire (option : sciences) qui avaient réalisé des recherches sur les changements climatiques à la Station Scientifique des Hautes Fagnes.
Perspectives
Le programme de français de 2 ème année se prête bien au développement de l’activité sur le long terme. En effet, le chapitre sur la presse (parcouru en début d’année scolaire et qui prend en compte le texte informatif et d’opinion), ainsi que celui sur le théâtre (entamé de puis le 7/02/06 et qui aborde la critique) pourraient sans problème s’articuler autour des questions climatiques.
En ce qui concerne le théâtre, travailler les jeux de rôles proposés autour de la déforestation et des changements climatiques en Arctique aurait dû constituer une suite ; malheureusement, le temps, comme souvent, a manqué.
Quant au photo-langage mis en place dans le module 7, le jeu de photos réclamé n’est à ce jour pas encore arrivé.
Constat
-
Initiés au langage de l’image, les élèves ont semblé apprécier les qualités artistiques et techniques de la bande dessinée.
-
Ils se sont montrés attentifs au contenu (réchauffements de la planète, désertification, déforestation, commerce équitable, technologies nouvelles, disparition des espèces, etc.) à l’occasion de discussions en classe, de la rédaction de textes narratifs, d’un exercice de dictée sur « la conquête des grands espaces blancs » (Balfroid, 2003).
-
Ils ont posé beaucoup de questions sur l’organisation de la suite du projet, l’an prochain, lorsque la classe aura été éclatée à cause d’une redistribution en fonction de nouvelles options, et qu’ils n’auront plus les mêmes professeurs…
-
Un élève de la classe a accepté de devenir « auditeur » dans l’équipe ISO14001 de l’école.
Annexes
- Documents pédagogiques travaillés en classe de français avec les élèves de 2F. (document pdf)
- Synopsis par séquence de la bande dessinée « La migration des ibanes ». (
Collège Sainte-Véronique Liège - Analyse de la bd "La Migration des Ibanes"
SYNOPSIS PAR SÉQUENCE
Séquence 1 (pp. 3 à 5)
Les changements climatiques ont provoqué un refroidissement et des inondations dans la petite station balnéaire d’Oxlano.
Les pensionnaires de l’hôtel Delle Sole s’ennuient et se disputent à cause du mauvais temps.
Alors qu’ils sont en train de suivre la météo à la télé du salon, les grands-parents d’Alibert, le fils du patron de l’hôtel, rentrent de vacances. Ils ont rapporté à leur petit-fils un cadeau du Tobolo : un médaillon en bois d’ibane sculpté par une tribu locale, les Gypoés.
Mais Alibert s’apprête à son tour à quitter Oxlano : il va rejoindre son oncle Archill sur son lieu de travail, Nora-Bama, une des régions les plus froides de la planète.
Séquence 2 (pp. 6 à 8)
À son atterrissage à Nora-Bama, Alibert est accueilli par Inu, une collaboratrice de son oncle qui, le faisant traverser en traîneau des paysages de glace, lui parle des changements climatiques intervenus dans la région :
- les icebergs qui se détachent des glaciers,
- la banquise qui diminue…
Ils parviennent bientôt à Archill et à son collaborateur Adama, les deux chercheurs étant occupés à observer un troupeau d’harimas partant vers le Nord.
Archill explique à son neveu la grave conséquence du départ des harimas pour les autochtones :
- ceux-ci n’auront plus de quoi se nourrir !
Séquence 3 (pp. 9 à 11)
Rentrés à la station scientifique, les deux chercheurs comparent cette migration des harinas (émigrant parce que les poissons qui les nourrissent sont partis eux aussi) avec ce qui est en train de se passer au Tobolo.
Archill est optimiste et confiant dans l’avenir : il évoque le plan de reforestation ; Adama est pessimiste : il prétend que ce plan a causé de nombreux problèmes à son peuple, les Gypoés. En entendant prononcer ce nom, Alibert se souvient du médaillon sculpté que lui a offert son grand-père.
Plus tard, alors que tout le monde le croit couché, il surprend Adama en train de lire à Archill une lettre désespérée qu’il a reçue de sa nièce. Celle-ci lui révèle en effet qu’au Togolo, dans la réserve naturelle qu’a créée le vieux père d’Adama, une épidémie de fièvre a gagné du terrain chez une espèce de singes en voie de disparition dont elle s’occupe. Le remède à cette maladie est le rubalum, une plante parasite qui ne pousse que sur les ibanes. Or ces arbres ont pratiquement disparu à cause de l’augmentation de la température de 4 degrés en quelques années. Démuni, Adama ne sait que répondre à sa nièce.
Séquence 4 (pp. 12 à 13)
Aidé par Inu qui lui donne un naturoscope et qui le guidera à distance par ordinateur, Alibert prend l’avion pour l’île voisine de Bora-Nora dans le but d’effectuer des prélèvements à analyser. En réalité, il l’a dupée et s’est embarqué, à l’insu de son oncle, pour le Tobolo.
Séquence 5 (pp. 14 à 18)
Tandis qu’elle parcourt la forêt à la recherche de rubalum, Halaya entend au loin un rugissement : des garçons de son village ont capturé une femelle gléopard. Halaya s’insurge aussitôt car c’est un animal protégé (en voie d’extinction !). Mais bientôt, les chasseurs doivent s’enfuir car des gardes du parc ont surgi. Dans leur course, ils laissent la bête encordée à un arbre, au beau milieu d’une piste pour voitures.
Les gardes croient qu’Halaya est la complice des braconniers ; ils veulent l’arrêter quand, tout à coup, survient un car de touristes, parmi lesquels Alibert !
Profitant de cette confusion, Halaya réussit à prendre la fuite, mais en oubliant son panier de rubalum. Rapidement, Alibert s’en saisit et s’élance à sa poursuite. Lorsqu’il la rattrape enfin, essoufflé, il comprend qu’elle est la nièce d’Adama.
Séquence 6 (pp. 19 à 23)
Parvenus chez Gen-Dih, le grand-père d’Halaya, les enfants observent comment le vieux sage, grâce au rubalum, soigne un petit singe malade.
Gen-Dih, raconte alors comment le peuple gypoé a vécu les grands changements du monde :
- leur territoire illimité quand ils vivaient de chasse et de cueillette,
- la surexploitation des forets tobolaises par le Gouvernement,
- la création de la réserve naturelle,
- l’abandon par les Gypoés de leur territoire devenu en outre trop petit,
- leur reconversion en agriculteurs, en braconniers,
- la perte de leur langue et de leur science…
Alibert annonce qu’il a décidé d’aider les Gypoés au moyen de son naturoscope. Mais la nouvelle est mal accueillie par Gen-Dih qui prétexte que les remèdes étrangers n’ont jamais amélioré la vie des siens, bien au contraire. Et Halaya est carrément furieuse contre Alibert quand celui-ci lui montre fièrement son pendentif.
Séquence 7 (pp. 24 à 26)
Le lendemain, Halaya et Alibert partent en forêt chercher du rubalum. Malheureusement, l’ibane de la veille a été abattu pendant la nuit (son bois si rare sert en effet à la fabrication d’objets précieux).
Alibert a une idée : il contacte Inu via le naturoscope !
À Nora-Bama, cette dernière a eu le temps d’analyser la situation : les ibanes, à cause de l’augmentation d’humidité au Togolo, auraient migré vers un climat mieux adapté à leurs besoins.
Séquence 8 (pp. 26 à 33)
Guidés par le naturoscope capable de trouver des ibanes, Halaya et Alibert arrivent à une usine d’exportation de bois.
L’ingénieur de cette usine, Knoll, les prend pour des visiteurs et les guide à l’intérieur. Il leur apprend ainsi que l’exploitation traite 100.000 arbres par an !
| + | ||
1. L’usine ne prélève plus aucun arbre dans la réserve. 2. L’usine fournit de l’emploi à la région. 3. L’usine participe à l’effort de reforestation. 4. L’usine finance la réserve naturelle. 5. Réorientation vers des produits plus rares (les spécialités locales en bois d’ibanes). 6. Réintroduction d’une espèce menacée. |
1. Les bois sont déshydratés. 2. Les bois sont traités par bains chimiques pour résistance. 3. Les gaz chimiques sont expulsés à l’extérieur. 4. Les gaz carboniques de la chaudière sont rejetés dans l’atmosphère. 5. L’usine produit des meubles dont aucun habitant de la région ne profite. 6. Immunisation des ibanes contre les parasites (le rubalum). 7. Création d’un écosystème stérile (plus d’insectes, plus d’oiseaux). |
>>> La chaleur altère la qualité du matériau.
>>> Les vapeurs chimiques sont dangereuses pour la santé.
>>> Cela renforce l’effet de serre, qui accentue le réchauffement climatique.
>>> Elle participe en même temps à la destruction de l’écosystème de la région en question. |
Séquence 9 (p. 34)
Guidés par M. Knoll quelque peu pris de remords, les enfants arrivent dans un endroit paradisiaques où poussent encore des ibanes sauvages. C’est là que les botanistes de l’usine se procurent leurs graines.
Séquence 10 (pp. 35 à 37)
De retour chez Gen-Dih avec des réserves de rubalum, les enfants s’aperçoivent que leur remède ne fait plus d’effet sur les singes malades.
Alibert interroge Inu via le naturoscope. Mais celle-ci ne peut rien faire sans échantillon.
Halaya et Alibert décident de partir le lendemain pour Nora-Bama.
Séquence 11 (pp. 38 à 41)
À leur atterrissage à Nora-Bama, ils sont accueillis par Adama, Archill et Inu qui ont continué leurs recherches sur les conséquences des changements climatiques.
Ils ont repéré des migamés, des oiseaux qui n’étaient jamais venus dans le Nord auparavant parce qu’il y faisait trop froid.
Mais Halaya est inquiète : une semaine s’est écoulée depuis son arrivée à la station polaire et Inu n’a toujours pas trouvé la solution au problème des singes de Gen-Dih ! Elle conseille à ce dernier de chercher une autre recette gypoée pour soigner leur fièvre.
Pendant ce temps, les habitants de Nora-Bama se sont mis à pêcher les poissons qu’ont suivis les nouveaux oiseaux de l’île.
Halaya fait alors ses adieux à Alibert : elle doit repartir chez les siens ; Alibert promet qu’il reviendra la voir l’an prochain.
Avant son départ, Inu a chargé Halaya d’une mission : celle d’être sa correspondante au Tobolo :
- pour répertorier les plantes de la réserve,
- pour lui transmettre les connaissances ancestrales de son grand-père.
Séquence 12 (pp. 42 à 43)
De retour au Tobolo, Halaya contacte Alibert pour lui annoncer que, sur les conseils de Inu, Gen-Dih a essayé d’autres remèdes qui semblent faire tomber la fièvre. Toute l’équipe de la station se réjouit de cette bonne nouvelle.
Avant de rentrer à son tour chez ses parents, Alibert promet à son oncle de ne pas parler à ceux-ci de son escapade au Tobolo. Il réfléchit aussi avec Archill comment pourraient faire les habitants d’Oxlano pour limiter les dérèglements climatiques…
Séquence 13 (pp. 44 à 46)
De retour chez lui, Alibert explique à son grand-père pourquoi il ne peut plus garder son pendentif. À l’hôtel, il reproche à son père ses nouveaux meubles en bois tobolais.
Les vacances sont finies. Face à la dégradation du climat, les habitués de l’hôtel décident de choisir pour l’an prochain un mode de vacances plus écologique : randonnée pédestre, voyage à cheval, tour en roulotte.
Devant cette faillite économique, le père d’Alibert ne peut que se résoudre à organiser une réunion avec les autres hôteliers de la station.
Afin de promouvoir à l’avenir un tourisme plus durable, respectueux de l’environnement.
- artistiques et techniques de la bande dessinée.
- Ils se sont montrés attentifs au contenu (réchauffements de la planète, désertification, déforestation, commerce équitable, technologies nouvelles, disparition des espèces, etc.) à l’occasion de discussions en classe, de la rédaction de textes narratifs, d’un exercice de dictée sur « la conquête des grands espaces blancs » (Balfroid, 2003).
- Ils ont posé beaucoup de questions sur l’organisation de la suite du projet, l’an prochain, lorsque la classe aura été éclatée à cause d’une redistribution en fonction de nouvelles options, et qu’ils n’auront plus les mêmes professeurs…
- Un élève de la classe a accepté de devenir « auditeur » dans l’équipe ISO14001 de l’école.
2.4.3. Troisième approche
Population concernée : classe d’allemand de 5 ème et 6 ème années secondaires (élèves de 16 à 17 ans).
Enseignant : F. Robertz, professeur d’allemand.
Objectif : maîtrise de la langue allemande; sensibilisation aux problèmes de dégradation de l’environnement.
Activités et apprentissages : La lecture de la BD confronte les élèves avec des problèmes bien sériés, bien spécifiques (tempêtes, fonte des glaces, …). Etant donné qu’il s’agit avant tout d’un travail linguistique, les questions posées concernent le contenu, l’histoire et l’enchaînement des évènements. Des recherches de vocabulaire sont donc nécessaires, ce qui permet d’introduire du vocabulaire concernant le climat. On passe ainsi du climat polaire au climat tropical, ce qui multiplie les acquisitions lexicales.
Les images sont très parlantes et rendent l’accès au texte facile dans la plupart des cas. L’histoire est simple, il n’y a pas trop de personnages. Certains passages peuvent paraître simplistes, c’est un choix de l’auteur et cela ne pose pas de problème, car il faut garder à l’esprit l’aspect BD, le côté amusant, distrayant et « lecture facile » de ce genre.
La lecture de la BD n’est actuellement pas encore terminé, des conclusions générales ne peuvent donc pas encore être tirées, mais il apparaît qu’il sera possible d’exploiter de nombreuses pistes concernant la responsabilité des humains vis-à-vis de l’environnement, et surtout de faire trouver aux élèves comment ils peuvent être acteurs dans leur cadre de vie.
2.4.4. Exploitation par les élèves de primaire
Plusieurs classes du primaire ont commencé également à exploiter cet outil.
3.1. Exploitation de la BD version papier
- Dans le cadre des cours de français, l’expérience se poursuivra l’année prochaine, les professeurs étant très enthousiastes par rapport à l’utilisation de cet outil qui trouve parfaitement sa place dans le programme du cours.
- L’expérience continue également avec les élèves du cours d’allemand.
- Enfin, la BD en version anglaise sera étudié dans le cadre du cours de géographie par les élèves d’immersion de 3 ème année secondaire.
Objectif : étude des régions polaires et des changements climatiques; apprentissage de l’anglais.
3.2. Exploitation de la BD version on-line
Cette version de la BD pourrait être utilisée par les élèves du premier degré dans le cadre d’un module de cours sur l’ « éco-citoyenneté ».
L’objectif serait triple:
- sensibilisation à la problématique des changements climatiques et du développement durable,
- familiarisation avec les nouvelles technologies de l’informatique,
- dialogue et échanges avec les partenaires du projet.
3.3. Installation d’une station météo
Nous projetons également d’installer une station météo au Collège. Nos réflexions portent sur le choix d’un emplacement adéquat, l’organisation de la gestion quotidienne de la station et l’exploitation des données.
Françoise Derwa, Coordinatrice Climatic