R A P P O R T F I N A L
Première partie consacrée aux activités liées à la station météo
au lycée Léonin de Néa Smyrni (Grèce).
Durant l’année 2005-2006, première année du programme Climatic, certaines activités décrites ci-après ont eu lieu.
Lors de l’hiver 2006, les élèves ont visité un centre environnemental de formation à Solida où ils ont pu être renseignés sur les thèmes environnementaux, ce qui a permis un premier contact des élèves avec les instruments météoroligues. A Solida, les élèves ont pu réaliser différentes activités qui avaient pour objet la mise en sensibilisation sur l’importance à donner à l’amour pour l’environnement de même que l’information des apprenants sur les phénomènes climatiques et leur formation (pluie, neige, grèle…). On a donné aux élèves d’autres instruments de mesure météorologique pour qu’ils puissent faire leurs propres mesures et finalement les enfants jouant à des jeux de rôle se sont mis à présenter un bulletin météo journalier avec leurs propres données.
Durant l’année 2005-2006, l’établissement a commandé les instruments météorologiques . Au printemps 2006, pendant la double journée culturelle à notre école, un prospectus à caractère informatif et publicitaire a été donné aux parents traitant des activités menées par notre équipe Climatic, de même qu’a eu lieu une discussion des élèves vers les parents en rapport avec les besoins environnementaux et la formation en science de la météorologie de leurs enfants.
L’organisation de ces multiples activités pour la période 2005- 2006 a été assumée par les professeurs Alexandre Padazidis,Jean-Paul Michel et Christos Capétanios.
Durant l’année 2006-2007, deuxième année du programme Climatic, notre école a mis sur pied les activités suivantes.
Une équipe a été formée avec pour objectif majeur et exclusif toute activité avec le projet Climatic. Chaque vendredi, les élèves se réunissaient à l’école avec leurs professeurs Messieurs Capétanios et Michel afin de discuter et d’analyser les divers résultats climatiques de la semaine écoulée; et par le biais d’internet ils faisaient une rapide prévision du temps pour le week-end. Grâce à une expérience croissante, les enfants ont pris en charge l’annonce d’une prévision météo chaque mardi dans le hall d’information de l’école tout en rappelant les données météo essentielles(pression barométrique – température – perturbations telles que pluie, neige…) pour les jours suivants, mercredi et jeudi.
Une excursion à Ioannina a été organisée du 23 au 25 mars 2007. Les élèves ont eu l’occasion de visiter un centre météorologique où ils ont été conduits et renseignés par des experts en météorologie et plus précisément sur les éventuels effets catastrophiques d’un changement brutal du climat.
Les 27 et 28 avril 2007, les élèves de l’équipe Climatic ont présenté sur trois tableaux leurs activités tout en annonçant leur prévision météo des jours à venir mais ont également élaboré une affiche où ils ont rendu connu de tous le projet Climatic. L’activité des élèves avait pour but une discussion ouverte sur les changements climatiques et sur le besoin de mesures visant à promouvoir les énergies renouvelables peu onéreuses (éoliennes, énergies photovoltaiques…).
Lors de la dernière rencontre, les élèves ont pu comparer les données météorologiques de l’hiver avec des données plus anciennes plus anciennes relevées sur le réseau qui ont confirmées des changements climatiques et des modifications selon les époques.
On a demandé aux élèves d’exprimer leurs idées sur la suite à donner aux projets et aux activités de l’équipe pour l’année scolaire 2007-2008 et la plupart ont rappelé l’importance des données météorologiques(en particulier le vent et l’ensoleillement) pour engager une réflexion sur les énergies renouvelables.
Rapport établi par M.Christos Capétanios, Professeur de Physique au Lycée Léonin d’Athènes et traduit par M.J.P. Michel.
Deuxième partie consacrée aux activités ayant trait à la lecture de la bande dessinée «La Migration des Ibanes»,
à son exploitation en classe, aux thèmes développés et aux réflexions engagées dans le domaine du projet.
- La découverte de la bande dessinée
Lors de la première année du projet, «La Migration des Ibanes» fut présentée et expliquée aux partenaires afin de parvenir à une utile exploitation en classe. La version interactive de la BD était en cours et constituait déjà un outil pédagogique d’un intérêt incontestable. Plusieurs démonstrations furent réalisées par Laurent Dubois avec en perspective une réflexion sur le développement durable. De plus, les partenaires ont vu être mis à leur disposition des outils complémentaires telles que les images à thème qui ont favorisé la compréhension et l’exploitation du thème.
Ces premières lignes insistent sur le fait que la connaissance du matériel pédagogique est une étape indispensable, mais que le travail remarquable et intelligent des responsables d’Inforef ne laisse rien au hasard et construit un projet sur des bases solides.
- Les modalités d’utilisation de la bande dessinée, à savoir son exploitation scolaire et les besoins reconnus de la traduction.
Notre travail en classe répond à un programme fixé par le Ministère de l’Éducation grecque et se complète de l’obtention d’un diplôme de langue française à la valeur cruciale aux yeux des parents. C’est dans ce contexte que la bande dessinée fut associée au cours de langue et pour ne pas alourdir l’enseignement des apprenants, la traduction du livre en langue grecque a été d’un grand recours.
Souvent, chaque séance de FLE était conclue par une quinzaine de minutes consacrées au problème soulevé par notre projet ou à la lecture de la bande dessinée. La plupart du temps bien accueillie, elle était aussi un moment récréatif où les élèves pouvaient s’échapper un peu de la rigueur du cours et considérer d’autres questions. Il est vrai que le rôle de la BD traduite a été déterminant car elle a accéléré la prise de conscience des enjeux du changement climatique.
Chaque élève lisait une page, on s’interrogeait sur le vocabulaire, le sens de certaines expressions et un questionnaire du morceau lu était donné au tableau et ainsi une conversation pouvait-elle s’engager. Généralement, les enfants réagissaient avec un grand intérêt et s’amusaient à décrire les personnages qui les faisaient rire…Ils ont parfois buté sur certaines situations comme la maladie des chimpanzés ou la partie industrielle rendue fautive pour une trop grande exploitation. Ils ont pu également reconstituer grâce aux dessins la chaîne des raisons qui menacent l’environnement et se sont montrés très critiques face aux dégâts causés à la nature.
La traduction s’est montrée d’une grande utilité, puisqu’elle a encouragé les élèves à s’interroger individuellement sur des problèmes rencontrés en classe de langue.
La valeur ajoutée du projet…
A l’heure où les classes ouvrent à nouveau et après un été particulièrement triste pour la Grèce, le projet prend un sens supplémentaire pour les élèves. Malheureusement, pour une fois, la réalité dépasse la fiction de scénarios catastrophiques et amène les élèves à se responsabiliser et à s’interroger de manière plus approfondie.
En ce qui concerne l’enseignant, le projet et l’évolution de l’actualité ont fait du développement durable un sujet leitmotiv de son cours dont il ne pourra se détacher avant longtemps, et ce quelle que soit sa spécialité!
Le partenariat et les activités nationales et transnationales
Un projet de ce type reste une expérience unique pour tous ses acteurs qui s’engagent sur une période de longue haleine. Le partenariat avec les autres pays a permis de comprendre la manière dont les autres appréhendaient le projet. Il a été ainsi mis sur pied des relations privilégiées avec des partenaires tels que la Pologne ou la Turquie grâce aux échanges entre élèves et professeurs. Les élèves ont découvert leurs camarades travaillant en laboratoire ou en extérieur dans leurs établissements respectifs ou dans leurs régions. Ce furent des moments importants qui ont permis aux élèves de mieux comprendre les enjeux du projet.
Les activités nationales furent de tout ordre et ont couvert la plus grande partie des objectifs du projet. Une étroite collaboration s’est mise en place entre divers établissements (des écoles comme Panayatopoulou) avec la ferme intention de les poursuivre dans un avenir proche et sous un autre projet.
Ces observations donnent au projet une valeur intemporelle qui gage d’une continuité au-delà de la subvention communautaire. Les équipements propres à Climatic, les salles et les activités consacrées au projet sont toujours présents et fonctionnels afin de servir à ceux qui suivent. Dans le cas des TIC, on ne peut douter de leur importance dans le projet puisqu’elles ont permis une vision accrue des problèmes causés par le changement climatique, mais ont également donné à l’enseignement une image moderne et innovante qui a séduit les élèves.
Le projet Climatic fut une expérience enrichissante. Elle a mis en exergue le rôle fondamental de la coopération à tous les niveaux, avec des experts et des scientifiques qui ont partagé et transmis à tous leur passion de l’exactitude et de la vérité scientifique. Elle a permis également aux élèves de s’engager comme citoyens actifs sur l’immense scène planétaire dont ils seront les principaux acteurs du futur.
L’Equipe Climatic du Lycée Léonin, septembre 2007.