 Liste 
                des participants
   Liste 
                des participants
                   Nouveau 
                développement du projet :
   Nouveau 
                développement du projet :
                       intégration 
                d’une école polonaise au sein du partenariat
                   Réunion 
                de travail avec les enseignants
   Réunion 
                de travail avec les enseignants
                   Comment débuter avec alfonic 
                ? (Liliane Witkowski)
   
                Comment débuter avec alfonic 
                ? (Liliane Witkowski)
                   Développer des jeux multimédias 
                à partir d’alfonic
   
                Développer des jeux multimédias 
                à partir d’alfonic 
                
              
              Liste 
                des participants
                Christine CLOES (Inforef), Zlata SELAK (Inforef), Benoît 
                WAGELMANS (Inforef), Régine SMAL (Inforef), Roger LESAGE 
                (AEDE), François-Xavier NEVE (Université de Liège), 
                Jeanne MARTINET (Raphaël), Liliane WITKOWSKI (Raphaël), 
                Véronique BOUHY (CRE), Sonia LIMBORT (Ecole Professionnelle 
                de Namur), Valérie LIENART (Ecole Professionnelle de Froidmont), 
                Alain BRAIBANT (RTBF).
              
              Nouveau 
                développement du projet : 
                intégration d’une école polonaise au sein 
                du partenariat
                Notre partenaire luxembourgeois ayant décidé de 
                se retirer du projet en raison d’une restructuration de 
                son personnel, nous avons proposé le partenariat à 
                une école polonaise (ZESPÓL SZKÓL W PRZECLAWIU) 
                qui entretient déjà des relations de coopération 
                avec INFOREF et l ‘AEDE. Roger LESAGE et Alain BRAIBANT 
                sont allés en Pologne le mois dernier. Ils ont rencontré 
                le Directeur et l’équipe éducative de cette 
                toute jeune école, créée il y a deux ans, 
                qui ont manifesté un grand enthousiasme pour le projet. 
                A l’heure actuelle, cette école ne propose pas de 
                cours de français, mais elle envisage de le mettre en place 
                pour la prochaine rentrée scolaire et d’utiliser 
                alfonic, à condition de bénéficier d’une 
                formation préalable. 
                Alain BRAIBANT, journaliste à la RTBF, ayant enseigné 
                l’allemand et l’italien, serait disposé à 
                assister pendant quelques semaines le professeur de français 
                qui donnera le cours en Pologne pour l’aider à mettre 
                en place l’utilisation d’alfonic.
                Cette perspective est particulièrement intéressante 
                parce qu’elle permettrait d’expérimenter alfonic 
                dans le cadre d’un apprentissage initial du français 
                langue étrangère. 
                Les jeunes polonais concernés (âgés de 12 
                à 14 ans) n’ayant jamais appris le français 
                commenceraient donc à le pratiquer uniquement avec l’aide 
                d’alfonic avant de découvrir les spécificités 
                orthographiques du français. Des expériences similaires 
                ont été menées autrefois par André 
                MARTINET et par Henriette WALTER pour apprendre l’anglais 
                à de jeunes francophones, avec d’excellents résultats. 
                
                Lorsque la Commission européenne aura marqué son 
                accord pour l’intégration de ce nouveau partenaire 
                (vraisemblablement début mai), les budgets seront disponibles 
                pour permettre les déplacements de l’enseignant polonais 
                et commencer à préparer avec lui le cours qu’il 
                proposera aux enfants dès la rentrée scolaire.
              La 
                matinée du 21 avril a permis à Alain BRAIBANT de 
                faire connaissance avec Jeanne MARTINET et Liliane WITKOWSKI qui 
                lui ont fait part de leur expérience d’alfonic et 
                lui ont suggéré des pistes pour enseigner le français 
                aux jeunes polonais. 
                Liliane a expliqué qu’elle utilisait toujours la 
                même stratégie pour apprendre les sons du français 
                : 
              
                - faire 
                  découvrir le son à partir d’une comptine
-  
                  repérer le son dans les prénoms des enfants, en 
                  associant chaque son à un référent unique 
                  qui servira constamment de point de repère (par exemple 
                  le prénom d’un élève de la classe, 
                  ou le nom d’un animal)
-  
                  repérer le son à différents endroits dans 
                  le mot (en début, milieu ou finale du mot)
-  
                  développer une graphie rigoureuse des mots en alfonic.
Une 
                question préoccupe particulièrement Alain BRAIBANT 
                : vaut-il mieux proposer tout de suite alfonic aux jeunes polonais 
                ou commencer par des méthodes plus traditionnelles, et 
                peut-on au début de l’apprentissage faire totalement 
                abstraction de l’orthographe ?
                Tout comme l’avait fait Henriette WALTER lors d’un 
                entretien téléphonique, Jeanne MARTINET et Liliane 
                WITKOWSKI ont conseillé d’utiliser seulement alfonic 
                pendant les premiers mois de l’apprentissage et d’aborder 
                plus tard les difficultés de l’orthographe, lorsque 
                la pratique orale du français et sa transcription en alfonic 
                seront déjà bien installées
              
              Réunion 
                de travail avec les enseignants 
                L’après-midi 
                du 21 avril a été consacrée à un échange 
                plus approfondi avec les enseignants qui ont découvert 
                alfonic lors du séminaire organisé à Liège 
                les 16 et 17 janvier 2004 et qui ont depuis lors pris connaissance 
                des documents de référence (Vers l’écrit 
                avec alfonic, Dictionnaire alfonic, Liaison alfonic). 
                Chacun a pu expliquer au groupe les spécificités 
                de ses élèves, les questions qu’il se pose 
                quant à l’introduction d’alfonic dans ses cours 
                : quand et comment l’utiliser ? avec quels élèves 
                ? implication des autres enseignants de l’école et 
                de la direction ? 
                Il n’y a pas de moment idéal ni de public idéal 
                pour utiliser cet outil : alfonic peut aider tous les élèves 
                et on peut l’introduire à tout moment dans l’apprentissage, 
                mais plus on l’utilisera tôt (avec des enfants de 
                trois ans par exemple), plus les progrès seront rapides. 
                
                Il ne faut pas avoir peur d’oublier un peu l’orthographe 
                dans les premiers temps de l’apprentissage, car une bonne 
                fixation du langage oral permettra de progresser plus rapidement 
                par la suite.
                Il ne faut pas non plus craindre de perturber les enfants en voulant 
                leur apprendre un nouveau « code » pour écrire 
                le français : tout d’abord parce qu’alfonic 
                n’est pas un code mais bien un outil (souple, sans contrainte 
                ni sanction), et ensuite parce qu’il est très proche 
                de l’orthographe. Il n’est d’ailleurs pas rare 
                que les élèves auxquels on demande d’imaginer 
                un système de notation des sons (alors qu’ils ne 
                connaissent pas alfonic) fassent tout naturellement les mêmes 
                choix, simples et pratiques.
              
              Comment 
                débuter avec alfonic ? (Liliane Witkowski)
                Alfonic 
                est présenté comme un outil de remédiation 
                aux difficultés de l'apprentissage de la langue française 
                mais c'est aussi un outil pour mieux appréhender la langue 
                française, présentant un intérêt à 
                tous les niveaux d'apprentissage, pour les élèves 
                en difficulté mais aussi pour les autres: ce qui est bon 
                pour un élève en difficulté est excellent 
                pour celui qui l'est moins.
                Enseignante en école maternelle et depuis 4 ans en école 
                primaire au cycle des apprentissages fondamentaux, Liliane Witkowski 
                a pu mesurer à quel point la prise de conscience phonologique 
                est indispensable à l'enseignement du français. 
                La pratique orale, dans tous les domaines disciplinaires, est 
                préalable à toute activité écrite. 
                L'élève est sensible à la communication orale: 
                s'exprimer, communiquer avec d'autres, permet d'élargir 
                sa connaissance, la découverte du monde. Il y a toujours 
                inter-action entre l'oral et l'écrit.
                La pratique 
                pédagogique d'alfonic se propose d'aider l'enfant à 
                mieux communiquer et doit s'appuyer sur l'analyse linguistique 
                de la langue.
                Combien de plumes s'astreignent à une production écrite 
                brève pour produire une phrase bien orthographiée 
                ? 
                "Dis, maîtresse, tu comptes l'orthographe?" demandent 
                les élèves avant une production. Les élèves 
                les plus à l'aise vont, par souci d'économie, produire 
                un texte où la correction ne demandera pas trop de travail, 
                car ils savent gérer leur temps. Alfonic permet de se dégager 
                des contraintes orthographiques, d'intégrer un vocabulaire 
                riche, des phrases complexes et d'émettre un écrit 
                à la hauteur de la pensée de l'auteur.
              Alfonic 
                est un système qui permet d'écrire les sons de la 
                langue française et à chaque son correspond un signe 
                écrit non ambigu. Mais comment débuter alfonic?
                Dans une lecture, les élèves ont rencontré 
                " un croc-en-jambe". Le lendemain, le mot "croc"- 
                les crocs du tigre- a été lu par un très 
                bon élève [croc] .
                Les élèves ayant pris l'habitude de consulter le 
                dictionnaire, se sont étonnés de voir une transcription 
                à côté du mot : la transcription en A.P.I. 
                (Alphabet Phonétique International). L'explication leur 
                en a été donnée. On peut aisément 
                expliquer que, dans le dictionnaire, il existe une transcription 
                avec des signes pour l'oral et on peut alors leur proposer alfonic 
                qui peut être employé avec l'ordinateur. Celui-ci 
                tient compte des sonorités de la langue française.
              Pour 
                s'approprier l'alphabet alfonic, on s'appuie sur les prénoms, 
                qui ont une connotation affective.
              Chaque 
                son sera présenté de façon identique afin 
                que chacun puisse se repérer dans le temps et l'espace. 
                Les apprenants en difficulté se refusent parfois de rechercher 
                des indices et des références qu'ils peuvent avoir 
                sous les yeux (ils pensent qu'ils trichent). L'étude complète 
                dure 5 mois.
              Les 
                apprentissages nécessitent rigueur, constance et patience. 
                Il est nécessaire d'étudier tous les sons car les 
                perceptions varient d'un élève à l'autre, 
                il faut s'assurer de leur appropriation au niveau individuel. 
                Il n'y a pas de progression imposée, le groupe définira 
                ses difficultés. On sait que les voyelles sont plus perceptibles 
                en début d'apprentissage et le son mieux perçu en 
                début de mot.
                La production sonore sera exagérée pour le son étudié: 
                le professeur exigera une articulation correcte du son, tant de 
                lui-même que de ses élèves.
                La production de mots chargés de sens sera rapide, la transcription 
                faite au tableau au fur et à mesure par le professeur et 
                calligraphiée sur un support propre.
                L'opposition sourde/ sonore sera étudiée à 
                chaque fois que la difficulté se présentera, ne 
                pas anticiper sur les apprenants.
                Cette difficulté peut se présenter pour de "bons 
                lecteurs" lors de la rencontre d'un mot peu usité 
                dans le langage courant.
                Une élève rencontre le mot "ovation" qu'elle 
                lit [ofasyö]. Il faut saisir cette occasion, même chez 
                de très bons lecteurs.
              Pour 
                des productions individuelles, il est nécessaire de partir 
                de situations vécues au sein de la classe, dans une démarche 
                d'interdisciplinarité pour enrichir le champ lexical.
              Pour 
                favoriser la communication orale entre les adolescents, pourquoi 
                ne pas travailler avec une école d'arts appliqués. 
                En travaillant sur la couleur, les élèves habiteront 
                leurs vêtements. A l'aide de vêtements récupérés, 
                ils s'aident et se conseillent sans réticences; des photographies 
                pérennisent l'événement. Ensuite, on procède 
                à un brain-storming pour l'enrichissement du langage.
              Des 
                élèves du lycée peuvent aussi travailler 
                avec des élèves de l'école primaire sur des 
                albums.
                L'école des loisirs offre des titres qui sont exploitables 
                à différents niveaux.
                Ex: le chien bleu de Nadja.
                Un feuillet avec une "traduction" en alfonic peut être 
                inséré dans l'album.
                Il est possible aussi d'établir une petite revue de presse 
                quotidienne à partir de L'ACTU (Playbacpresse ) .
              Pour 
                l'étude d'un son à proprement parler, il faut l'extraire 
                et le rechercher dans les prénoms. D'ailleurs, un prénom 
                peut constituer un référentiel permanent pour le 
                repérage, le son étant en situation initiale.
                La position de ce son dans les prénoms sera recherchée. 
                On cherchera des mots de l'environnement immédiat.
                Une banque de mots sera constituée avec les participants 
                : noms communs, de personnes, adjectifs, verbes, mots invariables...
                A partir de ces listes, les élèves chercheront à 
                deux ou par groupes des jeux :
                devinettes, rimes, phrases à compléter, des anagrammes, 
                la lettre envolée, composer des mots avec des lettres connues, 
                imposer 2 phonèmes et intercaler une voyelle....
                
              Développer 
                des jeux multimédias à partir d’alfonic 
                A 
                partir des nombreux écrits dont nous disposons sur la pratique 
                d’alfonic et à partir également des scénarios 
                proposés par les enseignants qui participent au projet, 
                l’équipe technique d’INFOREF a préparé 
                des exemples de jeux informatisés combinant l’oral 
                et l’écrit, le recours aux images fixes ou animées, 
                dans le but de conduire progressivement l’apprenant vers 
                l’identification des phonèmes et leur transcription 
                en alfonic puis en orthographe, dans un contexte toujours porteur 
                de sens.
                Après quelques corrections, ces jeux seront mis à 
                la disposition des participants sur le site web du projet, afin 
                qu’ils puissent être testés et servir de point 
                de départ à la construction d’autres jeux.
                Sur la base des scénarios qui seront proposés par 
                les participants, en fonction de leurs publics et de leurs besoins 
                spécifiques, INFOREF construira de nouveaux jeux qui seront 
                soumis aux enseignants pour vérification puis publiés 
                sur le site web.
                Ainsi se construira petit à petit un ensemble de jeux que 
                notre groupe de travail aura pour mission d’organiser par 
                niveaux et selon un apprentissage progressif.