Retour réunions du comité de pilotage

15 et 16 septembre 2004 - Liège

ordre du jour
lieu de réunion
lieu d'hébergement
plan d'accès

rapport

 

ordre du jour

mercredi 15 septembre

9h00
Accueil et présentation des participants
9h30
Mise au point du plan de travail pour la deuxième année du projet
10h00
Présentation des expériences qui seront menées avec alfonic par les différents participants (auprès de divers groupes cibles et dans tous les pays partenaires)
11h00
Pause café
11h15
L’orthographe en question :
Que penser des nouvelles directives de l'actuel ministre français de l'éducation réclamant, entre autres, le retour à la dictée d'antan ?
11h30

Travail en atelier : utilisation de la plate-forme Internet (salle informatique)

  • Débat dans le forum de discussion
  • Vérification des différentes versions du dépliant
  • Accès à la base de données de dissémination et inscription de fiches (prévoir d’amener les informations nécessaires au séminaire)
  • Accès aux jeux multimédias - test et évaluation à l’aide du questionnaire en ligne
13h00
Repas
14h30

Etat d’avancement de l’outil multimédia :

  • Conception des scénarios par les participants
  • Ecriture multimédia – support(s) de l’outil
  • Tests et évaluation des premiers jeux publiés sur le site web
  • Structure générale de l’outil : étapes correspondant à différents niveaux dans l’apprentissage et/ou à différents groupes cibles, progression entre ces étapes, types et quantités d’exercices prévus, contrôle des résultats de l’apprenant…
17h00
Clôture de la journée
19h00
Repas

jeudi 16 septembre

9h00
Mise en place d’un pré-test/post-test pour évaluer les progrès réalisés avec alfonic :
Expérience menée dans le cadre du travail de fin d’études réalisé par Milène LANG, étudiante en troisième année de graduat en logopédie-orthophonie au sein de la Haute École de la Ville de Liège
10h00
Le passage d’alfonic à l’orthographe :
Propositions de Jeanne MARTINET et Henriette WALTER pour aborder les difficultés de l’orthographe selon une démarche progressive
11h00
Pause café
11h15

Mise au point des « cadres de diffusion », à l’intérieur et au-delà du partenariat Travail en ateliers :

  • Traduction des principaux résultats dans les langues du partenariat et dans d’autres langues
  • Portée et format des produits, services et résultats envisagés
  • Types d’événements à organiser
  • Taille et nature des groupes-cibles visés
  • Couverture géographique
12h30
Mise en commun des ateliers et production d’un document de synthèse
13h00
Repas
14h30

Evaluation par un expert externe au partenariat :
Madame Liselotte Pasques, Ingénieure de recherche au CNRS, Directrice de recherches à Paris III - Sorbonne

15h00

Mise au point des « cadres d’évaluation » :

  • Quel bilan peut-on tirer des premières expériences menées avec alfonic?
  • Comment peut-on clarifier les facteurs de réussite ou d’échec ?
  • Comment diagnostiquer et analyser correctement l‘expérience acquise au cours du projet en vue d’en tirer des leçons et d’éventuellement les transposer à d’autres contextes européens ?
  • Quels outils d’évaluation allons-nous utiliser et/ou construire ?
  • Quels aspects du projet devront être évalués ?
  • Par qui ces différents aspects seront-ils évalués (partenaires, enseignants, experts externes…)?
  • A quels moments auront lieu ces évaluations ?
16h00
Distribution des tâches entre les participants et calendrier
16h30
Aspects administratifs et financiers – Evaluation du comité de pilotage
17h00
Clôture de la réunion

lieu de réunion

INFOREF
rue Edouard Wacken, 1B - 4000 LIEGE (BE)
tél. : +32/4/221 04 65 fax : +32/4/237 09 97 E-mail : inforef@skynet.be
Site web : http://www.inforef.be

lieu d'hébergement

HOTEL COMFORT INN L'UNIVERS
Rue des Guillemins, 116 - 4000 LIEGE (BE)
tél. : +32/4/254 55 55 fax : +32/4/254 55 00

plan d'accès

rapport

     Liste des participants
     Présentation des expériences qui seront menées
       avec alfonic dans les différents pays partenaires

     Travail en atelier : utilisation de la plate-forme Internet
     Synthèse et conclusion de l’atelier
     Mise en place d’un pré-test/post-test
      
pour évaluer les progrès réalisés avec alfonic
     Le passage à l’orthographe :
       progression proposée par Henriette WALTER

     Evaluation par un expert externe au partenariat
     Dissémination
     Mise au point des "cadres de diffusion",
       à l’intérieur et au-delà du partenariat
     Prochaine réunion du Comité de pilotage

Liste des participants
Christine CLOES (Inforef), Zlata SELAK (Inforef), Benoît WAGELMANS (Inforef), Régine SMAL (Inforef), Christine BLAISE (Inforef), Roger LESAGE (AEDE), François-Xavier NEVE de MEVERGNIES (Université de Liège), Marie-Corail NEVE de MEVERGNIES (étudiante à l’ISELL Sainte-Croix), Jean-Paul MICHEL (Lycée Léonin Franco-Hellénique), Jeanne MARTINET (Raphaël), Henriette WALTER (Raphaël), Claire FONDET (Raphaël), Liliane WITKOWSKI (Raphaël), Liselotte BIEDERMANN-PASQUES (Ingénieure de recherche au CNRS), Bernard IZQUERDO (Ensemble Scolaire Notre-Dame, Bordeaux), Andrea PERALDO (PIXEL), Daniela LORENZI ( ITCG P.L. NERVI), Véronique BOUHY (CRE), Sonia LIMBORT et Sandrine LEQUEUE (Ecole Professionnelle de Namur), Alain BRAIBANT (journaliste), Francis JACOB (SEDEF), Zbigniew PIASECKI (Zespól Szkól), Maria RADU (Liceul Teoretic « Nichita Stanescu »), Milène LANG (étudiante en logopédie à la Haute École de la Ville de Liège).

 

Présentation des expériences qui seront menées avec alfonic dans les différents pays partenaires
Francis JACOB, SEDEF (Belgique)
Francis JACOB assurera durant toute l’année scolaire une mission d’accompagnement pédagogique pour l’enseignement primaire normal et spécialisé. Dans le cadre de cette mission, il se chargera de faire connaître aux enseignants l’outil alfonic et le projet « Je parle donc j’écris ». Il compte utiliser alfonic avec des enfants de 5-8 ans dans l’enseignement normal et avec des enfants de 8-12 ans en difficulté.

Milène LANG, étudiante en logopédie (Belgique)
Etudiante en troisième année de graduat en logopédie-orthophonie au sein de la Haute École de la Ville de Liège, Milène LANG a choisi de réaliser son travail de fin d’études sur l’outil « alfonic ».
Elle a pris contact avec l’école Crève-Cœur de Liège qui accueille des enfants en difficultés scolaires (dyslexie). Mme Taeke et Mme Marlair, respectivement logopède et institutrice de 2ème primaire, ont accepté qu’elle applique l’outil « alfonic » auprès d’un groupe d’élèves dans un but essentiellement de rééducation et d’entraînement à l’apprentissage complexe de la lecture-écriture. Dès septembre, elle prendra en charge ces enfants à raison d’une fois par semaine. Des stagiaires logopèdes ainsi que l’institutrice réaliseront, selon leurs disponibilités, des exercices d’approfondissement durant la semaine.
Sur base des tests qu’elle fera passer en début d’année à ce groupe composé de 10 enfants âgés de 10 à 12 ans, Milène LANG sélectionnera vraisemblablement trois enfants qui seront suivis avec « alfonic ».
L’expérience sera menée jusqu’au mois de mai 2005, échéance pour la remise de ses travaux. Les progrès réalisés par ces élèves seront alors évalués à l’aide d’un post-test et comparés aux résultats des autres enfants qui n’auront pas utilisé « alfonic ».

Zbigniew PIASECKI, Zespól Szkól (Pologne)
Le projet « Je parle donc j’écris » va permettre d’organiser dès la rentrée scolaire un cours de français totalement nouveau dans cette école. Ce nouveau cours rencontre un énorme succès puisqu’il sera proposé à 10 groupes de 20 élèves, et également à de nombreux enseignants qui souhaitent apprendre le français. Tous ces élèves, âgés de 6 à 16 ans, commenceront à apprendre le français avec « alfonic », leur professeur ayant bénéficié d’une formation préalable au sein de l’équipe RAPHAEL fin août 2004.

Bernard IZQUERDO, Notre-Dame Bordeaux (France)
Dans cet établissement, « alfonic » a déjà été proposé à un groupe d’élèves qui a très bien accueilli l’outil. Encouragé par l’expérience, Bernard IZQUERDO entend bien la poursuivre et la développer durant la nouvelle année scolaire avec 4 classes d’élèves, âgés de 11 à 14 ans.

Maria RADU, Liceul Teoretic Nichita Stanescu (Roumanie)
Durant l’année scolaire précédente, alfonic a été proposé à une classe Terminale, principalement pour améliorer la prononciation et l’écriture des sons du français qui n’existent pas en roumain, comme par exemple les voyelles nasales. Beaucoup de ces élèves sont maintenant à l’Université et Maria RADU se propose de suivre leur parcours et leur utilisation du français.
Cette année, elle exploitera alfonic avec des jeunes de 16 ans qui débutent dans l’apprentissage du français. Pour évaluer leur progression, elle envisage de leur proposer la même dictée à trois moments de l’année, ainsi que d’autres exercices d’évaluation. D’autres enseignants de l’établissement commencent également à utiliser alfonic : ils sont actuellement quatre à tester cet outil.

Jean-Paul MICHEL, Lycée Léonin Franco-Hellénique (Grèce)
Ce Lycée a connu une forte tradition francophone. Pendant une longue période, le français a été systématiquement enseigné à tous les élèves, mais aujourd’hui, sous la pression sans cesse croissante de l’anglais, le français est proposé comme langue étrangère aux enfants depuis le primaire jusqu’en 2ème - 1ère secondaire.
Cette année, alfonic sera utilisé avec les enfants dès la 3ème primaire (ce qui correspond à peu près au CM1). Dans deux écoles, il y aura une classe pilote qui travaillera avec l’outil alfonic.

Sonia LIMBORT, Sandrine LEQUEUE, Ecole Professionnelle de Namur (Belgique)
Cet établissement propose une aide spécifique à de jeunes demandeurs d’asile, âgés de 12 à 18 ans, qui présentent une grande diversité de niveaux dans l’apprentissage du français. L’objectif des enseignants est de remettre ces élèves à niveau le plus rapidement possible pour leur permettre de s’insérer dans la filière scolaire.
Les enseignantes qui participent au projet ne savent pas encore exactement avec quels élèves elles vont pouvoir utiliser alfonic car les groupes ne sont pas encore constitués.
Lorsqu’elles connaîtront mieux leur public, elles envisageront concrètement la mise en pratique de l’outil alfonic.

• Véronique BOUHY, Centre de Rééducation de l’Enfance (Belgique)
Ce centre est lui aussi confronté à des situations très spécifiques, et donc à la nécessité de sélectionner les enfants auxquels alfonic pourra apporter l’aide la plus efficace.
Véronique BOUHY envisage d’utiliser cet outil pour aider une petite fille de cinq ans et demi qui recommence une troisième maternelle. Cette enfant rencontre des difficultés avec la langue orale, mais elle commence à s’intéresser à l’écrit.
Véronique BOUHY pense également qu’alfonic pourrait aider un autre enfant âgé de dix ans qui reconnaît seulement quelques voyelles et est dans l’enseignement spécialisé.
Tous les enfants qui fréquentent ce type de Centre sont soumis à des tests imposés par l’INAMI (Assurances Maladies Invalidités). C’est en fonction des résultats de ces tests que les enfants peuvent bénéficier ou non de la rééducation.
Véronique BOUHY entend aussi faire connaître l’outil alfonic à l’occasion des réunions d’orthophonistes auxquelles elle participe régulièrement.

• Daniela LORENZI, ITCG P.L. NERVI (Italie)
Dès la rentrée scolaire, Daniela LORENZI utilisera alfonic avec des élèves âgés de 14 à 18 ans. Mettant à profit des « heures de flexibilité », elle organisera en dehors des cours une classe pilote réunissant des élèves de différentes classes.
En outre elle travaille dans une autre école qui regroupe des élèves en décrochage dans une sorte de formation professionnelle. Elle pense aussi utiliser alfonic avec ce type d’élèves.
Enfin elle envisage de mettre en place cette année des échanges en alfonic entre des élèves italiens et des élèves grecs.

 

Travail en atelier : utilisation de la plate-forme Internet
Cet atelier avait pour but de familiariser les participants avec les diverses fonctionnalités de la plate-forme, en leur offrant l’encadrement technique nécessaire. Il avait également pour but de tester ces fonctionnalités en vue de leur amélioration.
Plusieurs activités ont été proposées lors de cet atelier :

  • Débat dans le forum de discussion sur les nouvelles directives de l'actuel ministre français de l'éducation (comparaison avec les politiques des autres pays).
  • Vérification des différentes versions du dépliant.
  • Accès à la base de données de dissémination et inscription de fiches (à partir des informations que les participants avaient amenées au séminaire).
  • Accès aux jeux multimédias - test et évaluation à l’aide du questionnaire en ligne.

 

Synthèse et conclusion de l’atelier
A l’issue de cet atelier, les participants se sont réunis en séance plénière pour dégager les conclusions et décisions nécessaires à l’avancement du projet.
En ce qui concerne les jeux multimédias, toutes les consignes orales devront être améliorées au niveau de la qualité sonore. On veillera également à une parfaite adéquation entre la consigne orale et écrite. Pour éviter la confusion entre des sons proches comme /p/ et /b/ par exemple, on les associera à des noms : /p/ comme /papa/, etc.
En ce qui concerne la structuration des jeux, le groupe de travail s’oriente vers une structure par thèmes, tout au moins à partir d’un certain niveau de complexité (lorsque les sons et les mots sont utilisés dans des contextes déterminés). Les participants sont invités à envoyer les thèmes qu’ils souhaitent traiter à INFOREF et à en débattre dans le forum.
Plusieurs aménagements ont aussi été proposés pour le formulaire destiné à évaluer les jeux multimédias : on pourra y accéder à partir de chaque jeu sans avoir besoin d’identifier le nom du jeu ( celui-ci s’inscrira automatiquement dans la base de données) ; on pourra passer aisément du jeu au formulaire et inversement (le formulaire ouvrira une fenêtre qu’il suffira de fermer pour revenir au jeu).
On envisage également d’ajouter un précieux outil à la plate-forme Internet en y publiant le « Dictionnaire alfonic ».
On y ajoutera aussi des liens vers des sites intéressants proposés par les participants.

Organisation du travail pour la correction des jeux mis en ligne :

Les participants se sont répartis les jeux à corriger pour fin octobre de la manière suivante :
Série 1 (apprendre les sons…) : Véronique BOUHY, Sandrine LEQUEUE, Jean-Paul MICHEL, Bernard IZQUERDO, François-Xavier NEVE, Maria RADU
Série 2 (combiner les sons…) : Association RAPHAEL, Sonia LIMBORT, Marie-Corail NEVE, Andrea PERALDO, Daniela LORENZI
Série 3 (passer à l’orthographe…) : Jeanne MARTINET, Liselotte PASQUES, Milène LANG

 

Mise en place d’un pré-test/post-test pour évaluer les progrès réalisés avec alfonic
Milène LANG est étudiante en troisième année de graduat en logopédie-orthophonie au sein de la Haute École de la Ville de Liège. Elle a présenté au groupe l’expérience qu’elle va mener dans le cadre de son travail de fin d’études en partenariat avec l’école Crève-Cœur de Liège qui accueille des enfants en difficultés scolaires (dyslexie). Cette école a accepté qu’elle applique l’outil « alfonic » auprès d’un groupe d’élèves dans un but essentiellement de rééducation. Dès septembre, elle prendra en charge ces enfants à raison d’une fois par semaine. Sur base des tests qu’elle fera passer en début d’année à ce groupe composé de 10 enfants âgés de 10 à 12 ans, Milène LANG sélectionnera vraisemblablement trois enfants qui seront suivis avec « alfonic ». Au terme de l’expérience (avril 2005), les progrès réalisés par ces élèves seront évalués à l’aide d’un post-test et comparés aux résultats des autres enfants qui n’auront pas utilisé « alfonic ».

Milène LANG a présenté au groupe les différents tests qui lui permettront à la fois de diagnostiquer les difficultés spécifiques des enfants et d’évaluer les résultats de la rééducation. Les domaines à évaluer sont les suivants :

  • La connaissance du nom et du son des lettres
  • La voie de lecture utilisée
  • Vitesse et fluidité de lecture
  • L’orthographe
  • Les capacités phonologiques
  • La discrimination auditive
  • La mémoire auditive à court terme
  • Le traitement visuel et l’attention visuelle
  • La compréhension écrite et orale
  • L’expression orale
  • La graphie
  • Les centres d’intérêts de l’enfants

L’exposé de Milène LANG a suscité de nombreuses réflexions quant à l’utilité de ces tests et à la manière de les construire. Milène LANG a opéré une sélection parmi les nombreux tests officiels en vigueur dans les centres de logopédie-orthophonie. Des tests semblables sont également pratiqués au CRE (Centre de Rééducation de l’Enfance). Quant aux autres participants, certains pourront sans doute s’inspirer de ces tests et les adapter à leur public.

Une conclusion s’est cependant imposée à l’ensemble du groupe : la nécessité de construire un prétest/post-test pour mesurer les progrès réalisés avec alfonic.

Ce test prendra la forme d’une dictée qui sera proposée aux enfants à différents stades de l’apprentissage (tout au moins au début et à la fin de la remédiation). Une dictée commune sera construite par l’ensemble du groupe. On veillera à y intégrer les difficultés spécifiques aux différents pays partenaires.
L’équipe de RAPHAEL construira l’avant-projet qui sera ensuite envoyé fin octobre à tous les participants pour être éventuellement modifié ou enrichi en fonction des besoins de chacun.

 

Le passage à l’orthographe : progression proposée par Henriette WALTER
On passe d’alfonic, système d’écriture fondé sur la phonologie du français, à l’orthographe du français, qui suit des règles transmises par la tradition.

D’abord LIRE : le passage à l’orthographe se fait d’abord par la LECTURE. Il est l’occasion de prendre conscience des différences entre l’orthographe et la langue orale. On présentera seulement quelques grands principes de la lecture de l’orthographe française.
ÉCRIRE en orthographe prendra beaucoup plus de temps. C’est par la pratique que se fera progressivement l’apprentissage de l’orthographe de chaque mot.

PROGRESSION

1. QUELQUES DIFFÉRENCES ENTRE ALFONIC ET ORTHOGRAPHE

On commencera en indiquant les valeurs différentes données à quelques signes graphiques en alfonic et en orthographe.

alfonic
orthographe
 
w
ou
pou
h
ch, sch
(Dans l’orthographe, h ne se prononce pas )
chou, schéma
c
c, q, qu, ch, ck, k
(Dans l’orthographe, c ne se prononce pas [k] mais [s] avant e, i et y)
cri, cinq, qui, orchestre, stock, képi

g
g, gh, gu
(Dans l’orthographe, g ne se prononce pas [g] mais comme j avant e, i et y)
gaz, spaghetti, gui
ny
gn +voyelle, ni + voyelle
accompagner, panier
ö
on, om
bon, ombre
ä
an, am, en, em, aon
an, chambre, entre, semble, faon
ë
in, ein, ain, im, aim
fin, sein, main, timbre, faim
brun, parfum
un, um

ACCENTS absents en alfonic mais présents en orthographe
--------------------------------------Ex. alf. pre, cure, ete
--------------------------------------orth. pré, curé, été

ACCENTS présents en alfonic mais absents en orthographe
--------------------------------------Ex. alf. Il è, bonè
--------------------------------------orth. il est, bonnet

On reprendra en orthographe les mots des scénarios proposés pour chaque phonème, en y ajoutant des exemples correspondant aux différentes formes orthographiques.

N.B. Le < ç > de l’orthographe permet de noter la prononciation [s] devant a, o, u.
Ex. en deçà, leçon, déçu

2. QUELQUES DIFFICULTÉS DE L’ORTHOGRAPHE LEXICALE

1. e final, généralement non prononcé, mais qui indique que la consonne précédente se prononce
--------------------------------------Ex. table, porte, ride, tripe, robe

2. Consonnes finales muettes
--------------------------------------Ex. lit, drap, loup, bras, nous, voulons, voulez, étang, hareng

3. Lettres doubles
--------------------------------------Ex. lettre, bonne, grippe

4. Voyelles orales

4. a) Différentes formes orthographiques pour la voyelle “è ouvert” è

-e-     Ex. pelle, belle, terre, cette, geste
-è-     Ex. père, mère, frère, chèque
-ai-    Ex. laine, je vais
-ei-    Ex. seize, peine, reine
-ê-     Ex. fête, tête, quête

4. b) Différentes formes orthographiques pour la voyelle “o fermé”

-o-     Ex. moto, gros
-ô-     Ex. côte, cône
-au-   Ex. boyau, noyau, jaune, faute, il faut
-eau- Ex. beau, eau, seau

4. c) Différentes formes orthographiques pour les voyelles “eu fermé” et
“eu ouvert”, notées indifféremment œ en alfonic

-e-      Ex. je, te, cheval
-eu-    Ex. feu, bleu, milieu, pneu
-eux-  Ex. fameux, terreux, yeux
-eue-  Ex. queue, banlieue
-œu-   Ex. œuf, bœuf, sœur
eu + r Ex. peur, grandeur, grosseur

4. d) Les deux a

-a-     Ex. papa, patte, mal, malle
-â-     Ex. pâte, mâle, château

5. Difficultés particulières

alfonic wa correspond à oi en orthographe
--------------------------------------Ex. loi, roi, moi, toi, toit
alfonic correspond à oin en orthographe
--------------------------------------Ex. loin, foin, soin, coin, coing
alfonic s correspond parfois à sc en orthographe
--------------------------------------Ex. science, scène

Cas exceptionnels : eu , du verbe avoir, se prononce u Ex. il a eu, il eut, qu’il eût
En orthographe, la consonne t + i se prononce parfois s + i : Ex. addition, patience
Femme se prononce [fam]

3. ORTHOGRAPHE GRAMMATICALE

1. Accords en nombre et en genre

NON PERCEPTIBLE
PERCEPTIBLE

Pluriel des noms cri ™ cris
Pluriel des noms chou ™ choux

bœuf ™ bœufs
animal ™ animaux
Pluriel des adjectifs fidèle ™ fidèles royal ™ royaux
Pluriel des verbes il joue ™ ils jouent
Pluriel des verbes Il mange ™ ils mangent
il dort ™ ils dorment
elle prend ™ elles prennent
Genre des noms et des adjectifs
Pluriel des verbes ami ™ amie
Pluriel des verbes humble (épicène)

heureux ™ heureuse
blanc ™ blanche

2. Accord des participes : question complexe, à traiter ultérieurement

Conclusion :

Au stade du passage à l’orthographe, cette progression va permettre d’établir une typologie des difficultés orthographiques qui seront traitées dans les jeux multimédias.
On pourra également se reporter à la progression proposée par Jeanne et André MARTINET (Fichier Hatier) qui propose de nombreux exemples dont les participants pourront s’inspirer pour construire leurs scénarios d’exercices.

 

Evaluation par un expert externe au partenariat :
Madame Liselotte Pasques, Ingénieure de recherche au CNRS, Directrice de recherches à Paris III - Sorbonne

Le groupe de travail
Madame Pasques a fait la connaissance d'un groupe qui lui est apparu très dynamique, avec des enseignants motivés, qui ont présenté leurs expériences d'alfonic et leurs projets. La diversité des expériences mentionnées devrait aboutir à la fabrication d'exercices innovants, complémentaires et particulièrement efficaces.

L'outil alfonic et les Techniques de l'Information et de la Communication (TIC)
La manipulation des jeux multimédias par l'ensemble du groupe a d'ores et déjà permis de tester et de faire des observations sur l'utilisation très intéressante d'alfonic à travers les jeux. L'évaluation des jeux à l'aide du questionnaire en ligne reste complexe et mérite d'être grandement facilitée. La diversité des partenaires et de leurs expériences ne manquera pas d'enrichir dans l'avenir la quantité des exercices et leur typologie.

Le passage d'alfonic à l'orthographe
Jeanne Martinet rappelle l'intérêt d'alfonic pour le déblocage de certains élèves qui ont peur d'écrire des mots difficiles et qui, grâce à l'outil phonologique qu'est alfonic, peuvent écrire ce qu'ils entendent. Elle souligne cependant l'importance de la présence simultanée d'alfonic et de la forme orthographiée qui peut servir de référence, et de l'intérêt du passage rapide de l'un à l'autre.
Pour le passage d'alfonic à l'orthographe, Henriette Walter a présenté les grands points de divergence entre les deux systèmes d'écriture (l'emploi de la lettre w dans alfonic pour la notation de ou ; h pour la notation de ch ; c pour la notation de c, qu, -q, cqu, k, ck, etc.).
Une discussion animée s'est engagée sur la progression à suivre et sur la manière de présenter les données selon les thèmes et selon les niveaux, s'il s'agit d'élèves français ou étrangers, de très jeunes ou de plus âgés, de débutants en français ou de faux débutants.

La progression du travail
1. L'intérêt de la mise sur pied d'un prétest qui permet d'évaluer le niveau de l'élève avant l'utilisation même d'alfonic a été discuté et accepté. De même il parait intéressant de créer un test final pour l'évaluation du facteur de réussite d'alfonic.
2. Le groupe Raphaël a été chargé de la création d'une dictée de base, avec différents types et degrés de difficultés de cette dictée. Il n'est évidemment pas question de revenir sur les dictées du passé, type Mérimée, la dictée, rappelons-le, ne servant pas de moyen d'acquisition de l'orthographe, mais de contrôle.
3. Dans le but d'une construction efficace de cette dictée, selon les nationalités des apprenants, les enseignants ont été invités à communiquer au groupe Raphaël les points particuliers de difficultés, selon les systèmes linguistiques des apprenants.

Vus la dynamique de ce groupe de partenaires, leur intérêt pour la théorie et la pratique de l'outil alfonic informatisé à élaborer pour une meilleure lecture, écriture, acquisition de l'alphabet et de l'orthographe du français, le résultat ne peut qu'être qu'innovant et efficace.

Le passage à l'orthographe "rectifiée"
(Parue dans le Journal Officiel de la République française, Documents Administratifs n°100, le 6/12/1990; voir le Site Internet /www.ivry.cnrs.fr/rectifications)

Madame Pasques a présenté au groupe de travail les grands principes de l’orthographe « rectifiée ». L'outil alfonic ayant été choisi à la fois pour mieux analyser les éléments de l'oral et pour faciliter le passage de l'oral à l'écrit, "je parle donc j'écris", Madame Pasques préconise le passage d'alfonic à l'orthographe "rectifiée" dont l'objectif est en partie semblable, faciliter et régulariser l'écriture du français.

 

Dissémination
Dépliant « Je parle donc j’écris »
Durant le séminaire, les participants ont été invités à vérifier la traduction du dépliant dans leur langue nationale. INFOREF s’est ensuite chargé d’y apporter les dernières corrections nécessaires. Le dépliant se trouve désormais disponible sur le site web dans ses différentes versions : français/anglais, français/italien, français/grec, français/roumain, français/polonais

Site web « Je parle donc j’écris »
Principal outil de dissémination pendant toute la durée du projet, le site web devrait lui aussi faire l’objet de traductions, tout au moins partielles, en anglais et dans les autres langues du partenariat. Chaque partenaire est donc invité à y réfléchir et à voir ce qu’il pourrait traduire en faisant appel à ses propres ressources ou à des aides externes.

Base de données des fiches de dissémination
Pour permettre à chaque partenaire de consigner au fur et à mesure ses activités de dissémination, INFOREF a mis en place sur le site web une base de données en ligne dans laquelle chacun peut encoder directement ses fiches.
Ce système permet d’obtenir à tout moment une vue d’ensemble de toutes les activités de dissémination menées dans les différents pays participants, notamment grâce à la fonction de «Synthèse» disponible lorsqu’on effectue un tri par type d’activité, par partenaire, par type de public ou par pays touchés.

 

Mise au point des « cadres de diffusion », à l’intérieur et au-delà du partenariat
Pour la prochaine réunion, chaque participant est invité à définir sa propre stratégie de diffusion, en accordant une attention particulière aux aspects suivants :

  • Traduction des principaux résultats dans les langues du partenariat et dans d’autres langues
  • Portée et format des produits, services et résultats envisagés
  • Types d’événements à organiser
  • Taille et nature des groupes-cibles visés
  • Couverture géographique

 

Prochaine réunion du Comité de pilotage
Dates proposées par le groupe de travail : le mardi 30 novembre et le mercredi 1er décembre 2004, à Liège dans les locaux d’INFOREF.
Tous les participants sont invités à confirmer ces dates dès que possible.